Comme chaque samedi matin, elle se tenait devant cet hôpital. Et comme chaque samedi matin, elle rêvait d'être partout sauf là. Et comme chaque matin, elle se demandait pourquoi elle. Pourquoi tout ça tombait sur elle, alors que sa vie était banale. Peut-être même un peut trop banale. Mais ce qui était sur, c'est qu'elle n'avait jamais rien fait pour avoir tout ce qui lui tombait dessus.
Elle finit par se décidée et entra. Comme à chaque fois, elle soupira et eu une pointe au coeur. Elle commençait à être habituée des hôpitaux. Une fois par semaine, toujours le samedi, elle passait sa visite. Toujours une boule au ventre, à l'idée que ça puisse empirée. Même si elle se demandait comment ça pourrait être pire qu'en ce moment même. Et à chaque fois que la porte se refermait derrière elle, elle avait encore un peut plus peur. Et quand elle voyait les autres patients, elle se disait, qu'au fond, elle avait beaucoup de chance dans son malheur. Que tout pouvait guérir alors que certaines personnes était condamnée. Elle était jeune et forte, très courageuse, et avec de la volonté et de la force, elle pouvait se battre et gagnée. Mais comme toujours, elle avait du mal à se faire à l'idée de ce qu'elle devrait vivre pour aller mieux.
Et comme tout les samedi matin, elle se dirigea vers le guichet et fit signée ses papiers, monta au second étage et alla s'asseoir dans l'aile ouest. Et comme toujours, l'angoisse montait un peut plus à chaque seconde qui s'écoulait. Quand elle entendait un nom, elle sursautait légèrement, sachent très bien que bientôt, se serait son tours. Et quand il arriva, elle eu un pincement au coeur, mais se leva.
<< Mademoiselle Shepperds ? >>
Un sourire forcé et elle se leva pour suivre son médecin. Comme à son habitude, il avait un sourire aux lèvres et gardait le morale. "Pour mes patients" comme il l'expliquait toujours. Il avait l'air trop jeune et trop heureux que pour faire le métier de médecin. Mais pour elle, tout le monde était trop jeune et trop heureux que pour passer leur journée dans les hôpitaux, surtout quand c'était eux qui le choisissait. Et comme chaque samedi matin, elle avait son petit sourire forcés en coins. Et comme elle le disait toujours, il vaut mieux rire que pleurée. Même si en ce moment précis, elle aurait préféré pleurer que sourire.
<< Vous pouvez vous allonger. >>
Elle s'exécuta et comme chaque samedi matin, il fit son échographie. Les sourcils froncés, il était concentré. Elle, elle préférait fermée les yeux et ne pas écouter et encore moins regardée. Ayant trop peur de ce qu'elle entendrait aujourd'hui. Après de longues secondes de silence, elle l'entendit bouger à côtés d'elle et sachent que c'était finis, elle rouvrit les yeux, posant un regard interrogateur sur son médecin, qui comme à son habitude, avait un petit sourire en coins.
<< Pour le moment, le bébé ne risque rien . . . >>
Un soupir de soulagement, mais elle savait pertinemment que ce qui allait suivre n'allait pas lui plaire, même si cela était la vérité.
<< . . . Mais vous savez que c'est une grossesse à risque et que vous pouvez le perdre à tout moment. Et vous l'acceptez pertinement. >>
Quelques minutes plus tard, avant qu'elle ne sorte de la salle de consultation, elle reçut comme tout les samedi matins un papier jaune.
<< A samedi prochain, mademoiselle >>
Et comme tout les samedi matin, elle sortit de cet hôpital, la boule à l'estomac à l'idée de perdre son enfant . . .
Sujet: Vivre pour lui . . . 
