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 La mécanique de sang

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Nox
Ptit clafoutis
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MessageSujet: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyMer 3 Déc - 15:35

Voici, comme promis, une autre trilogie. Elle est relié au tome 2 de l'expérience de la cruauté mais le lien traverse les siècle et il n'est pas du tout necessaire d'avoir lu l'un pour comprendre l'autre.
À ceux qui voudraient reprocher le manque d'humour, sachez que c'est fait exprès. Cette histoire est très sombre, un mélange de cruauté, de violence et de rêves. Une touche d'amour et un tout petit peu d'humour tout de même.
Si vous cherchez une histoire joyeuse et gentille cliquez sur "page précedante" et attendez que je poste ma troisième trilogie en cours.
Comme toujours le style de Bottero-senseï influe sur celui de la narration mais le côté sombre reflète un style qui m'est un peu plus personnel. Toujours du rêve et de l'imagination tout de même, et surtout de la science fiction mélangée à un brins de fantasy.
La fin de cette histoire n'a de cohérence globale que parce qu'elle se base sur ce même contexte général qu'utilise l'expérience de la cruauté et que je garde secret. J'ai également pris mes disposition avec la documentaliste de mon lycée pour pouvoir descendre en flamme quiconque aurait la stupidité, la villenie, la fourberie et l'hypocrisie de vouloir me voler mon oeuvre ou en plagier l'histoire.
Je n'en suis qu'au chapitre 2, les commentaires se feront donc dans ce topic, à la suite de chaques chapitres et je compléterait au fur et à mesure que j'écrirait.

Voici donc le prologue et je ferait un double post forcé pour mettre aussi le chapitre 1.



Tome 1: La mécanique de sang





PROLOGUE: Le fil du sabre



Le docteur Sweit courut aussi vite que ses jambes pouvaient le porter. Jamais il n'avait imaginé se trouver dans une telle situation. Son laboratoire était le mieux protégé de toute la communauté scientifique paragouvernementale. Il n'était pas seulement surveillé par des gardes surentraînés mais aussi par des machines secrètes à la pointe de la technologie. Des horreurs mécaniques rendant pitoyables les chars d'assauts les plus modernes. Rien ne pouvait échapper à la surveillance optimale du bâtiment, même le Pentagone aurait été plus facile à attaquer.
Pourtant ces enfoirés d'elfes avaient réussis.
Ils étaient venus plus nombreux que l'estimation la plus pessimiste de leurs effectifs militaires, ils avaient envahi le bâtiment à une vitesse hallucinante, aucune porte, aucun système anti-intrusion, aucune compagnie de garde ne leur avait résisté. Il avaient tout détruit sur leur passage et atteint la chambre forte où se trouvait le trésor le plus précieux du laboratoire B-22.
Mais il avait été plus fort qu'eux, il l'avait emporté, il l'avait caché dans son manteau. Les elfes ne l'auraient pas, pas tant qu'il vivrait.
Le docteur Sweit traversa le garage souterrain du laboratoire, s'arrêta devant sa moto et l'enfourcha. Le moteur ronronna et il s'élança vers la sortie sans un regard pour les innombrables cadavres d'elfes et de gardes qui jonchaient le sol entre les voitures. Lorsqu'il fut à l'extérieur il lança son véhicule à sa puissance maximale. Derrière lui des explosions retentissaient dans la nuit, des gerbes de flammes jaillissaient des différents étages du laboratoire B-22. Il eut une pensée pour ses collègues que les elfes n'avaient sûrement pas épargnés mais il n'était pas du genre à regretter les alliés tombés à la guerre. De toute façon peu de scientifiques travaillaient sur le projet B-22, le secret était ainsi mieux préservé. La plupart des morts étaient des soldats sans importance, remplaçables et sacrifiables. Le matériel aussi était remplaçable mais ce qu'il avait dans son manteau était inestimable, plus précieux encore que sa propre vie. Il fallait absolument l'apporter à la communauté au plus vite. Une fois de plus ces chiens d'elfes avaient étés sous-estimés. Il était évident que les révéler au grand jour serait catastrophique puisque le gouvernement et la police finiraient par comprendre que la lutte entre elfes et scientifiques cachait l'usage de technologie interdites. Il ne fallait surtout pas que les politique se mêlent des progrès de la robotique, les problèmes causés par les elfes étaient déjà suffisamment handicapants. Ces barbares étaient bien armées et causaient des dégâts considérables. De plus il fallait cacher leur corps pour que leur existence restât secrète. Ils devaient rester des êtres de légende à tout prix.
Le sang du docteur Sweit se glaça, il avait vu une moto dans son rétroviseur. Il accéléra autant que possible, dépassant largement la limitation de vitesse et slalomant entre les rares voitures qui roulaient sur la départementale à cette heure-ci. Comme il le craignait le véhicule accéléra dans son rétroviseur. Jamais il n'avait eu aussi peur de sa vie.
Pas peur pour lui bien sûr, peur pour ce qu'il devait protéger. Sa vie importait peu quand l'avenir de la communauté scientifique secrète était en péril.
Faire usage de l'objet en question pouvait l'aider à distancer l'elfe mais cela révélerait qu'il l'avait sur lui. C'était hors de question. Il poussa le moteur à son maximum, espérant qu'il n'y aurait pas de surchauffe. Il s'approchait de la ville et risquait de se faire arrêtait. Il se dirigea vers la zone industrielle pour éviter les radars. Sans ralentir il négocia les virages de justesse entre les grandes usines qui bordaient *****.
Soudain sa moto ralentit et son moteur s'arrêta.
Plus de carburant! Il avait oublié d'en remettre cette semaine. Il se traita de tous les noms et abandonna son véhicule. Déjà celui de l'elfe surgissait au coin de la rue.
Le docteur Sweit courut se réfugier dans une décharge de machines industrielles. L'elfe arrêta sa moto, le suivit d'un pas fluide. Le docteur Sweit courut désespérément entre les bouts de ferrailles, conscient de l'inutilité de sa fuite mais décidé à tout tenter. L'elfe marcha tranquillement à sa suite, sûr de lui. Cette chasse était trop facile.
Arrivé face à une montagne de décombres métalliques qui l'encerclaient de tous côtés Bernard Sweit comprit que la fin était arrivée.
Soit, puisque c'était ainsi.
Il se tourna, fit face à son ennemi. L'elfe était grand et mince, il portait un long manteau noir et un chapeau qui cachait ses longues oreilles et projetait une ombre sur son visage. Ses doigts étaient fins et allongés, sa peau d'une pâleur cadavérique reflétait la lumière des étoiles. Ses cheveux d'un noir de geai cascadaient sur ses épaules et un grand fourreau était fixé dans son dos. Son manteau était ouvert et on voyait deux pistolets de gros calibre pendre à sa ceinture.
Le docteur Sweit lui fit face, sa blouse blanche réfléchissant la lueur de la lune. Pas question de montrer la moindre trace de peur à un elfe, il affronterait la mort avec dignité. Il porta la main à sa ceinture pour y prendre son revolver mais son ennemi fut plus rapide.
L'elfe passa de l'immobilité totale au pas de course en une fraction de seconde. Il fit un bond prodigieux dans les airs et tira son sabre en plein vol. Il atterrit devant le scientifique et trancha son arme et sa main par la même occasion. Sans même lui laisser le temps de crier il lui envoya un coup de pied dans le ventre, lui coupant le souffle et l'expédiant au sol.
-Que croyais-tu faire pitoyable scientifique?
Le docteur Sweit contint le hurlement de douleur qu'il aurait voulu pousser et mis la main qui lui restait dans la poche de sa blouse. Il y prit un petit orbe, la serra dans son poing. Une lumière argentée coula sur ses doigts, remonta le long de ses bras. L'elfe se recula prudemment pour analyser la situation en toute sécurité, rangea son sabre et dégaina ses pistolets.
Le docteur Sweit se releva, tout son corps irradiait la lueur métallique. Il étendit cette énergie au débris de machines qui l'entouraient et ils vinrent s'accumuler sur son corps de manière parfaitement ordonnée.
-Ne sous-estime jamais un scientifique salopard.
L'elfe eut un rictus cruel lorsque la masse métallique informe se rua sur lui. Il plongea sur le côté en tirant aussi vite que possible. Les balles spécialement conçues pour éliminer les machines explosèrent au contact de l'acier, dispersant les rouages et les composants électroniques. Il vida ses chargeurs en reculant fluidement par bonds successifs, se tenant hors de portée de son ennemi. Puis il sortit son sabre de son fourreau, sauta sur le scientifique et trancha d'un coup ce qui restait des morceaux de machines qui le couvraient. La lame revint dans une courbe harmonieuse et sectionna les deux jambes. Le docteur s'écroula parterre dans une éclaboussure de sang et de lumière argentée. Le métal qui était encore collé à sa blouse tachée tomba au sol et la lumière qui entourait son corps disparut. Son poing était encore crispé sur le petit orbe.
Enfoiré, hurla-t-il dans un râle, va te faire foutre, je vais t'arracher tes immondes oreilles je vais...
L'elfe ricana et lui enfonça son sabre dans la gorge. La main du scientifique se convulsa puis lâcha le petit orbe lumineux.
L'elfe la contempla quelques instants. Il était possible que ce soit cela l'accomplissement du projet B-22 mais c'était peu probable, cela n'avait rien d'une technologie extraordinaire, il n'avait même pas été mis en difficulté.
Pour être sûr de ne pas prendre de risques il transperça la boule de métal lumineuse avec la pointe de son sabre et l'amena au niveau de ses yeux. Elle s'éteignit et ne fut plus qu'un vulgaire bout de métal.
Pitoyable.
Il la retira de sa lame et la lança de toutes ses forces au milieu des débris mécaniques.
Il contempla l'amas de ferraille avec dégoût. C'est ici que devrait être toutes les machines du monde, dans une décharge prévue à cet effet qu'on enterrerait profondément sous une montagne de terre et une forêt de jeune arbres.
Il nettoya son sabre sur un pan de la blouse du docteur Sweit et le rangea dans son foureau. Il sortit de la décharge et enfourcha sa moto.
Le moteur rugit et il disparut dans la nuit.



Au milieu des morceaux de machines industrielles un petit orbe de métal s'illumina d'une lueur argentée, le trou béant dans sa structure se referma lentement, le sang frais qui la salissait disparut de sa surface, s'infiltra dans son coeur, chamboula toute la nano mécanique intérieure. L'étrange technologie s'adapta à cette substance, s'y accoutuma, en fit son milieu naturel.
Jamais le chasseur elfe Ereïk Onesi ne se pardonnerait cette erreur.
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Nox
Ptit clafoutis
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyMer 3 Déc - 15:51

Voici aussi le chapitre 1, j'attend vos commentaires avant de poster le deuxième.




Chapitre 1


<< Elève dissipée, insolente et à la limite de la nullité dans ma matière. Jessie ferait mieux de ne plus venir en cours >>
Commentaire de Mme Cadix sur le bulletin de Jessie Gastand

Le crayon de Jessie parcourut la feuille A4 grands carreaux de son cahier d'anglais, traçant rapidement des formes géométriques parfaites. Chaque courbe, chaque trait, chaque inscription venait compléter l'ensemble harmonieux du plan de construction. La suite apparaissait peu à peu dans son esprit et elle la transposait sur le papier avant qu'elle ne disparaisse dans les ténèbres de son extraordinaire mémoire. L'ensemble de son travail s'y reliait inconsciemment comme l'ensemble de la langue anglaise se reliait très lentement et inconsciemment dans la mémoire profonde des élèves qui suivaient le cours de Mme Cadix.
Lorsqu'elle n'eut plus de place sur la page Jessie fut amusée par la date en anglais, seule chose qu'elle avait notée depuis le début de l'heure.
« Wednesday, April 17th 2029 »
L'inscription contrastait avec le dessin technique qui prenait tout l'espace alentour. Ce qui était écrit entre les structures géométriques était un mélange de mathématique et de français abrégé qu'elle utilisait dans ses plans. Elle avait pour habitude de toujours noter les tailles et les volumes et au bout de cinq années de pratique les calculs se résolvaient en une fraction de seconde dans son esprit. Elle jouait sur les unités de mesures avec autant de facilité qu'un footballeur tape dans un ballon.
Jessie n'était pourtant pas surdouée, sa passion l'avait même mise en échec scolaire et elle avait redoublé sa troisième. Comble de la déchéance elle avait Mme Cadix comme professeur de première langue vivante pour la cinquième année consécutive. Cette femme la détestait et c'était réciproque. Jamais quelqu'un ne l'avait autant persécutée et humiliée. Un nombre incalculable de plans et de dessins de machines avait atterri dans la poubelle de la salle d'anglais et la main de cette femme ignoble avait rempli une bonne dizaine de rapports et d'heures de retenue au nom de cette élève incomprise. Chaque échange de regard entre elle et sa professeure était un terrible combat et les cours d'anglais étaient un véritable calvaire, pour l'une comme pour l'autre. Ce conflit avait un effet désastreux sur les notes de Jessie et pas seulement en anglais. Peu à peu l'adolescente avait appris à détester l'école et s'était éloignée de ses camarades de classe. En fait elle n'avait aucun ami dans ce collège. Les gens avec qui elle s'entendait bien l'année précédente étaient tous au lycée à présent et de toute façon aucun d'eux n'était réellement son ami. La seule personne avec qui Jessie entretenait encore une relation d'amitié était un contact sur Internet dont elle ignorait la véritable identité. Son pseudo était Saspem et il n'avait jamais voulu lui dire son vrai nom. Cela ne l'empêchait pas de lui vouer une confiance absolue. Cette personne l'avait toujours encouragée dans sa passion de la mécanique et de la robotique alors que ses parents faisaient tout leur possible pour qu'elle laisse tomber. Saspem était de plus un informaticien extrêmement doué et il lui fournissait tous les programmes nécessaires au fonctionnement de ses créations. Elle savait que le chemin serait long avant que sa passion ne devienne son métier et s'entraînait autant que possible en démontant des appareils et en les construisant, plaçant la barre toujours plus haut. Quelque soit le niveau de ce qu'elle entreprenait elle finissait toujours par réussir à condition de ne pas avoir sauté un échelon dans l'apprentissage. Et évidemment Saspem lui envoyait toujours le programme approprié s'il s'agissait de robotique. Il arrivait même qu'il lui paye des pièces coûteuses et les lui fasse livrer. Elle ne savait pas ce qui le poussait à être aussi généreux, d'autant plus qu'elle ne lui avait jamais dit qu'elle était une fille. Il l'avait peut-être deviné mais il y avait peu de chance que ce soit un pervers puisqu'il n'avait jamais cherché de contact dans la vie réelle. Au contraire il avait habilement détourné la conversation quand elle avait parlé de rencontre réelle. De toute manière cela n'avait aucune importance, il était là pour l'aider et c'était la seule chose qui comptait. Quelle que soit l'heure il était connecté sur Internet et il était évident qu'il possédait l'un des tous nouveaux ordinateurs portables, suffisamment légers et discrets pour être emportés où que l'on soit. Lorsqu'il n'était pas disponible c'était qu'il travaillait sur quelque chose et qu'il ne voulait pas être dérangé. Mais même dans ces cas-là il pouvait être joint en cas d'urgence.
Jessie soupira, Saspem était la seule personne qui la comprenait en ce monde. Ne jamais avoir entendu la voix de son seul ami la frustrait encore plus que de ne pas connaître son nom et son visage. En fait elle ne savait même pas si c'était un homme ou une femme, elle supposait juste que c'était un homme par rapport à son pseudo mais n'avait aucune certitude.
L'adolescente jeta un coup d'oeil par la fenêtre, le ciel était très nuageux mais il ne pleuvait pas encore. Ce serait une nuit sans lune, idéale pour ce qu'elle prévoyait. S'il pleuvait ce serait plus problématique, mais elle n'aurait qu'à se changer discrètement en rentrant.
Une voix sèche l'interrompit dans ses pensées et elle revint brusquement à la réalité.
- Encore en train de rêvasser Mademoiselle Jessie, écouter mon cours ferait trop mal à votre amour propre ou c'est juste que vous n'avez pas des capacités mentales suffisantes pour vous concentrer plus d'une minute?
Jessie leva les yeux sur le visage ridé de Mme Cadix. Sa professeure était comme elle s'attendait à la voir, pas vraiment énervée et, au contraire, très satisfaite d'avoir pu lui faire une remarque cinglante. Contempler ce sourire sadique donnait à l'adolescente la force de ne pas céder au duel de regard. Elle gardait la tête haute et en profitait pour chercher une faille à exploiter. Rien ne pouvait être dit sur la coiffure ou les habits de Mme Cadix, ses cheveux grisonnants étaient toujours parfaitement attachés en chignon et elle portait un élégant costume de femme d'affaires. Un joli ruban rouge était enroulé autour de ses oreilles et ses chaussures étaient immaculées.
Désespérant.
La vieille dame allait lancer une autre attaque verbale quand la sonnerie retentit. Son regard se chargea de colère, elle détestait ce bruit maudit qui la privait de sa victime mais était heureuse de ne plus la voir. Un bien amusant paradoxe.
-Vous pouvez sortir, dit-elle avec lassitude, n'oubliez pas de réviser votre leçon, j'interrogerai quelqu'un demain.
Jessie sourit en mettant ses affaires dans son sac, l'identité de l'élève qui sera interrogé n'était pas difficile à déterminer.
Les élèves sortirent du cours en chahutant et se pressèrent vers la sortie du bâtiment. Le cours d'anglais était le dernier de la matinée le mercredi pour la troisième C et pour Jessie cette sonnerie avait vraiment été une délivrance et une échappatoire. Elle marcha tranquillement dans les couloirs, heureuse que son nouveau plan ne fût pas parti à la poubelle. Lorsqu'elle arriva dans la cour le ciel était toujours aussi noir mais il semblait qu'il ne pleuvrait pas pour le moment. Elle sortit du collège d'un pas rapide et ralentit une fois le portail franchit. Elle avait toujours cette peur stupide que Mme Cadix la suivît après le cours. Cela n'avait strictement aucun sens mais c'était ainsi, c'était comme avoir peur en avion. Elle marcha jusqu'à chez elle en contemplant chaque trace de la technologie humaine. Toutes ces inventions la fascinaient. Le moindre lampadaire qu'elle savait relié au système électrique central, le moindre robinet qui formait un réseau hydraulique complexe avec des kilomètres de canalisation. Les machines étaient partout en France, et ce depuis plus d'un demi-siècle. À partir de la reconstruction qui suivit la seconde guerre mondiale les aménagements humains avaient pris des proportions et une complexité hallucinante. Depuis la mécanique, la robotique et l'informatique avaient fait des progrès fulgurants. Comme il n'y avait plus eu de véritable guerre en Europe occidentale depuis 1945 la situation politique et juridique de ces pays permettait un développement technologique efficace et rapide. En 2029 la technologie prenait moins de place, consommait moins d'énergie et polluait moins qu'au début des années 2000 mais il n'y avait pas eu de révolution dans ce secteur. On était très loin des conquêtes spatiales futuristes et des voitures volantes, les premières bases lunaires commençaient à peine à voir le jour.
Jessie atteignit enfin la cité HLM où elle vivait, à un kilomètre de son collège. Elle tapa le code de sécurité qui ouvrait la porte de son immeuble et entra dans l'ascenseur. Cet appareil aussi elle le trouvait prodigieux, pouvoir monter les sept étages jusqu'à son appartement en si peu de temps et sans effort était une chose extraordinaire, peu de gens s'en rendaient compte mais c'était fabuleux. Une fois que les portes coulissèrent automatiquement, chose qu'elle admirait chaque jour un peu plus, Jessie pressa le pas jusqu'à la porte de son appartement. Elle fit jouer la clef dans la serrure et entra, la porte était toujours fermée même quand ses parents étaient là. Avec la monté de l'insécurité dans les cités depuis le début des années 2000 c'était loin d'être inutile, même si la porte de l'immeuble était sécurisé. Elle posa la clef sur le buffet du salon et salua son père d'un geste de la main. Comme d'habitude il était affalé sur le canapé, les yeux rivés sur la télévision, et il se contenta d'un « salut » presque inaudible. Sa mère était dans la cuisine.
- Nous passons à table dans dix minutes, dit-elle, ne commence pas à faire quelque chose.
L'adolescente poussa un soupir et posa son sac près de son lit. Sa chambre était petite et ne contenait qu'un lit, un bureau avec son ordinateur et ses affaires de classe, une armoire où elle rangeait ses habits et une table de chevet.
Des morceaux de métal et des circuits électriques emmêlés étaient éparpillés sur le sol mais ses plans étaient tous parfaitement rangés près de son scanneur. Elle les avait tous numérisés pour être sure de les avoir où qu'elle soit puisque son téléphone portable était relié à son ordinateur.
Sa mère l'appela d’une voix forte, le repas était près.


Une fois le repas terminé Jessie alla s'enfermer dans sa chambre. Comme d'habitude son père avait mangé devant la télévision et sa mère l'avait assommée de question sur ses progrès scolaire. Elle ne parvenait pas à accepter que sa fille dédaignât l'école pour sa passion de la robotique et de la mécanique. Elle ne cessait de lui répéter des stupidités comme « tu apprendras ces choses dans une filière spécialisée » ou « il ne faut pas laisser tomber le français et l'anglais parce que c'est important pour ton avenir ».
N’importe quoi.
Rien ne l'insupportait plus que ce genre de phrase. Les matières littéraires étaient aussi importantes que les autres mais dans sa vie seule la mécanique, la physique et les mathématiques étaient importantes. Elle excellait dans les matières scientifiques. La biologie aussi l'intéressait car la mécanique du vivant était le modèle de la technologie humaine. Mais malgré cela le programme officiel était ennuyeux à mourir. Cela la poussait à ne pas écouter en classe et elle n'avait pas les notions fondamentales. C'était en partie pour cela que sa moyenne en science naturelle et en physique - chimie était si basse. Les mathématiques étaient plus constantes, plus universelles, et elle frôlait le vingt sur vingt, ce qui n'était pas un exploit après un redoublement inutile.
Jessie donna un coup de pied rageur dans son sac et alluma son ordinateur. Comme d'habitude Saspem était connecté au chat privé qu'il avait programmé pour lui parler. Elle l'avait rencontré sur un forum de robotique lorsqu'elle avait onze ans. À l'époque elle n'avait aucune notion de mécanique et n'y comprenait rien mais il avait eu la patience de tout lui expliquer et un lien s'était créé.
Elle engagea la conversation, sachant qu'il ne le ferait pas. Cela se passait toujours ainsi, principalement parce que c'était elle qui entrait dans son monde lorsqu'elle se connectait. C'était à elle de saluer en premier.
"Salut"
"Salutations, j'ai terminé ton programme, ça devrait te permettre de finir ton oeuvre."
"merci, il ne me manque que quelque pièce, je vais les chercher ce soir à la décharge et je commence demain après les cour"
"Tu y va de nuit?"
"oui comme toujours. ça m'a déjà bien retardé que la police protège ce secteur pendant une semaine après qu'un cadavre y ai été trouvé"
"Sois prudent, si quelqu'un te voyait tu pourrais avoir des ennuis. Et puis il y a quand même eu un meurtre là-bas, raison de plus pour faire attention."
Jessie sourit. Finalement peut-être que Saspem n'avait pas deviné qu'elle était une fille. Où alors il cachait bien sa découverte jusqu'à en être certain. Son pseudo, Artificer, n'avait rien de féminin mais tout de même. Au bout de cinq ans il devait bien se douter de quelque chose.
"je sais je ferai atention , écrivit-elle."
"C'est surtout par rapport à tes parents que je dit ça, s'ils découvrent que tu sors la nuit ils t'empêcheront d'avancer dans tes projets."
"Ils m'empechent déjà d'avancer dans mes projet, cela ne changera pas grand chose à mon avi"
"Peu importe, ne fais pas de bêtise, tu as un grand potentiel, je veux te voir gagner les championnats de construction robotique mondiaux dans une vingtaine d'années. ça me permettra de connaître ta vraie identité sans devoir te dévoiler la mienne, héhé."
"comment saura-tu que c'est moi?"
"Tu seras incapable de ne pas écrire en gros et en gras que tu as remporté le premier prix, j'en suis persuadé."
"ne soi pas trop sur"
"Que quoi? Que tu vas y participer et gagner un jour ou que tu le crieras sur tous les toits?"
Jessie rit un instant devant son ordinateur.
Il avait raison.
Sur les deux points.


raaaaaaaa je depasse la longueur maximale du post, me voila obligé de découper le chapitre 1 en 2.
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Nox
Ptit clafoutis
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyMer 3 Déc - 15:53

Voici la fin du chapitre 1: (désolé pour ce triple post ^_^')



Lorsque sa montre indiqua une heure du matin Jessie sortit de son lit. À cette heure-ci ses parents dormaient comme des souches. Leur vie était réglée à la minute et chaque soir ils se couchaient et s'endormaient à la même heure. C'était pour cela qu'elle ne se faisait jamais prendre en flagrant délit. Et aussi parce qu'elle était suffisamment silencieuse et discrète.
Elle retira son pyjama et enfila des vêtements légers mais chauds. Elle prit le double de la clef de l'appartement, saisit sa lampe torche, enfila un manteau de pluie, dans le cas où les nuages noirs se videraient pendant son escapade, et ouvrit précautionneusement la porte. Elle la referma derrière elle et emprunta l'ascenseur.
Dehors les lampadaires éclairaient la cité et elle dut raser les murs pour être sûre de ne pas être repérée par un fêtard penché à une fenêtre. De nombreuses fêtes se déroulaient à des heures tardives dans ce quartier et une adolescente dans les rues en pleine nuit n'était pas une chose étrange mais elle préférait ne pas être vue.
Une fois à la limite entre la cité HLM et la toute nouvelle zone industrielle Jessie alluma sa lampe torche et se mit à courir, juste parce que cela lui faisait du bien de sentir le vent nocturne contre son visage. Elle aimait tellement les sensations de la nuit contre sa peau, si seulement il n'y avait pas le froid. L'été elle s'habillait plus léger et profitait pleinement de la caresse de la brise.
Au bout d'une dizaine de minutes elle atteignit enfin la décharge de machines industrielles. Son atelier secret était un peu plus loin, dans une usine désaffectée, mais c'était ici qu'elle venait chercher les pièces détachées. Tout ce dont elle pouvait rêver s'y trouvait.
Engrenage, circuits imprimés, générateurs, câbles, coque.
Le paradis pour sa créativité.
Le paradis tout court.
Elle leva les yeux et contempla les nuages noirs. Il ne pleuvait toujours pas, elle avait de la chance cette nuit. Si elle rentrait sèche elle pourrait s'estimer heureuse.
Sans perdre un instant elle monta sur l'amas de débris métalliques et farfouilla avec fébrilité. Des merveilles s'offraient à elle mais il lui fallait sélectionner des pièces précises et faciles à détacher. Il ne lui fallait que quelques petites choses, des écrous, des boîtiers dans lesquels elle transporterait le reste, des circuits imprimés à peu près intact et tout ce qu'elle jugerait trop précieux pour être laissé.
Absorbée dans sa tâche elle n'entendit pas les bruits de pas, ne remarqua pas les faisceaux de lumière projetés par les lampes torches des arrivants. Eux la virent immédiatement, penchée au milieu des déchets mécaniques. Elle remarqua qu'il se passait quelque chose lorsqu'ils gravirent la montagne de merveilles oubliées. Elle se releva vivement et les observa.
Cinq garçons avec des lampes torches. Ils avaient entre seize et vingt ans et l'un d'eux portait un cageot rempli de canettes de bière. Un autre avait un tonneau de goudron, ils préparaient probablement une petite veillée entre hommes.
- Mais qu'avons-nous là, dit celui qui semblait le plus âgé. Regardez-moi cette merveille. Trouver pareille chose dans des déchets, c'est une chance à ne pas laisser passer.
Jessie remarqua trop tard qu'elle était encerclée. La fuite était impossible. Les inconnus se rapprochèrent lentement, une lueur reconnaissable entre mille dans le regard. Jessie se mit à avoir réellement peur.
C'était impossible, cela ne pouvait pas arriver, elle était chez elle, dans son monde. Le sol lui-même était fait de machines et de robots.
Soudain l'évidence la frappa.
C'était un cimetière.
Les machines sur lesquelles elle marchait étaient des débris, des résidus, des squelettes. Il ne s'agissait que de cadavres, de carcasses. Elle était un charognard, ils étaient des chasseurs.
Une lueur de terreur s'alluma dans ses yeux noirs. Elle refusait, cela ne pouvait pas être vrai, cela ne pouvait pas tourner ainsi.
Les cinq inconnus s'avancèrent, l'un d'eux ouvrit sa braguette.


La pluie tomba, d'abord fine puis devint abondante. Les gouttes s'écrasèrent les unes après les autres sur la peau nue de Jessie. Les lambeaux de ses vêtements étaient éparpillés autour d'elle mais elle n'avait pas la force de les ramasser.
De toute façon cela n'aurait servi à rien.
Sans qu'elle ne s'en rende compte un torrent de larme rejoignit l'eau de pluie, se déversant de ses yeux. Les cadavres de machines sous sa peau étaient un réconfort, les gouttes de pluie une torture. Elle avaient beau nettoyer son corps souillé elle les détestait. Ressentir cette carapace liquide qui fuyait et se renouvelait sans cesse était devenu une sensation insupportable, cela se rattachait dans son esprit à ces corps qui s'étaient comportés ainsi, telles des gouttes de pluie, coulant, venant et partant à un rythme régulier, percutant sa peau. La pluie était pareille.
Jessie essaya de se relever mais ses jambes se dérobèrent sous son poids. Elle prit conscience des larmes qui coulaient de ses yeux, de la douleur physique qui la maintenait au sol, des hématomes qui jonglaient un peu partout où elle avait reçu des coups ou des gifles. Son esprit fuyait ce que sa mémoire ne voulait pas revoir, elle ne comprenait pas.
Pourquoi?
Pourquoi ici?
Parce que c'était un cimetière.
Elle s'abandonna quelques instants à la vague de souffrance qui la secouait, impuissante.
Puis une lueur argentée attira son regard. Elle rampa jusqu'à elle, mit la main dessus, la ramena devant son visage. Il s'agissait de métal entrelacé autour d'une petite sphère de lumière. Les motifs étaient géométriques, réguliers, magnifiques. Jamais elle n'avait vu quelque chose d'aussi beau. Elle oublia tout, la douleur, la pluie, le cimetière mécanique, les lambeaux de vêtement. Ses doigts suivirent les courbes des motifs. L'orbe ne mesurait que deux centimètres de diamètre mais les motifs étaient si complexes, si harmonieux, si fins.
Une goutte de sang tomba d'un ongle cassé, entra dans la lumière.
Les entrelacs de métal éclatèrent dans un bruit sourd, la lumière argentée s'infiltra par son doigt, remonta le long de son bras, recouvrit et remplit tout son corps.
Jessie brilla intensément à travers la pluie.
Personne ne la voyait.
Il n'y avait que des cadavres de machines autour d'elle.
La lumière disparut lentement dans son corps, la pluie coula à nouveau sur sa peau.
Elle ferma les yeux pour contenir la nouvelle vague de larmes qui essayait de franchir ses paupières.
Elle allait se réveiller dans son lit, ce n'était qu'un rêve, un cauchemar. Ce n'était pas vrai, cela ne pouvait pas l'être, ne devait pas l'être.
Les larmes jaillirent.
Le cauchemar était réel ce soir.

Voila, j'attend vos commentaires avec impatience.
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Hell
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyMer 3 Déc - 19:56

Heuuu Nox?
Je sais pas si tu te rends compte, mais, quand tu commences une histoire, mets la par petit bouts. Parce que là, par exemple, je ne peux te donner beaucoup de conseils, car je n'ai pas eu le temps (ni le courage, je l'admets) de lire tout ce que tu as posté, je me suis arretée au milieu du premier chapitre. J'apprecie ton style, mais le côté parfaitement macabre, tes descriptions font vraiment, vraiment mécaniques. Un côté...humain ne leur ferait pas de mal. Car ça donne vraiment l'impression de regarder la scène du point de vue d'une caméra de surveillance, ou un quelconque truc du genre. Le fait est que le côté macabre me gène un peu, bien que ton style soit assez bon.
Autre problème, cette fois du côté du style: la ponctuation! Tu as un style assez télégraphique, tu fais parfois des phrases interminables sans virgule ni quelconque signe de ponctuation.
Le côté scientifique jusqu'au bout des ongles à des côtés énervents, il me sort parfois de l'histoire alors que j'était plongée dedans, et le "B-22" est un peu trop répété à mon gout dans le prologue.

Maintenant que j'ai critiqué ton travail^^, je vais pouvoir passer aux compliments XD. Je trouve ton style bon, l'histoire est bien mise en place et prenante, et le suspense accroche. Je lirais la suite bientôt.
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Marie7412
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyJeu 4 Déc - 0:02

kikou!
Je viens de finir de lire. Le style est bon, mais c'est vraiment très sombre à la fin, et étant une fille, je ne suis pas sûre d'aimer ce qui arrive à ton héroïne, mais ça c'est normal. Par contre, si tu le fais publier, il faudra que tu saches dans quelle catégorie: adolescents ou adultes.
Bon, alors, comme d'habitude, points faibles et points forts, ^^. Et oui, tu ne va pas y couper, lol!
Alors, au niveau des points faibles, dans le premier chapitre, jusqu'à ce qu'elle discute avec Saspem, c'est un peu long. Interressant, il n'y a pas a dire, mais un peu long quand même. J'aime bien l'idée qu'elle soit un peu surdouée, mais bon, à la fin, on a bien compris qu'elle n'aimait que la robotique et on aimerait passer à autre chose (point fort: justement on aimerait continuer, mais sur autre chose).
Il a aussi quelques répétitions de mots, mais ça c'est pas grave du tout. Comme le verbe "rester" dans le prologue, en fin du deuxième paragraphe. Dans le dialogue avec Saspem, par contre, j'ai vraiment ressenti que le "héhé" était de trop. POur moi, son correspondant est quelqu'un d'innaccéssible, mystérieux, et le "héhé" le rabaisse, je trouve.
Sinon, tu as tendence à décrire parfois sans impliquer émotionnellement ton héroïne comme lorsque les garçons viennent vers elle. Tu devrais peut-être mettre qu'elle les observa "d'un oeil curieux", ou "avec appréhension", histoire de nous faire ressentir ses sentiments. Un autre point, et je pense qu'il est lié avec le précédent, c'est commencer tes phrases par le sujet. ça donne l'impression qu'il n'y a pas de lien direct avec celle que tu viens de finir. Un exemple:

"Elle retira son pyjama et enfila des vêtements légers mais chauds. Elle prit le double de la clef de l'appartement, saisit sa lampe torche, enfila un manteau de pluie, dans le cas où les nuages noirs se videraient pendant son escapade, et ouvrit précautionneusement la porte. Elle la referma derrière elle et emprunta l'ascenseur."

Pour donner un peu plus de souplesse et de volume, tu pourrais par exemple ajouter des prépositions, comme:

"Elle retira son pyjama et enfila des vêtements légers mais chauds. Puis, se saisissant du double de la clef de l'appartement, elle se munit sa lampe torche, passa un manteau de pluie, dans le cas où les nuages noirs se videraient pendant son escapade, et ouvrit précautionneusement la porte. En prenant bien garde à ne pas faire le moindre bruit qui puisse alerter ses parents, elle la referma derrière elle, puis se dirigea d'un pas léger vers l'ascenceur. "

Bon, là je mets un peu mon style, mais j'espère que tu saisis l'idée. Un peu plus de détails, dans certains cas, ne font pas de mal. C'était peut-être le côté mécanique que voyait Hell.

Bon, j'en ai finit pour les point faibles. Passons aux points forts, lol.

Alors dans l'ensemble, c'est bon. ce que j'ai signalé au dessus, ce ne sont que des détails. On accroche bien à l'histoire, et Jessie est une fille interressante, surtout du fait de sa passion, et aussi du fait qu'elle ait des capacités. les personnages sont bien décrits, même si au départ, je ne savais pas trop dans quel camp me positionner. C'est par la suite que j'ai choisit, en voyant les réfléxions du scientifique.
On commence également à se poser des questions, du genre: est-ce que Saspem est un elfe? Que va découvrir Jessie? Bref, ça devient interressant. Hormis la fin que j'ai moyennement aimé (mais qui aimerait, franchement? même si c'est décrit avec pudeur, je te dois bien ça, c'est encore un tabou qu'il est difficile de placer dans un roman), l'histoire est entraînante. Placer des elfes dans le monde humain est une bonne idée, et bizarrement, ça m'a un peu fait penser à Artémis Fowl (c'est un compliment! j'ai beaucoup d'admiration pour l'esprit restord de son auteur!).
Voilà. C'est finit pour ce soir. J'espère que mon comm pourra t'aider. Pour être franche, c'est un bon début, bien que, comme d'habitude, un peu noir. Mais c'est ta marque de fabrique, et on s'y habitue ^^.
Bref, une histoire à suivre! Continue à poster!
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MessageSujet: chapitre 2   La mécanique de sang EmptyJeu 4 Déc - 0:34

Merci à tout(e) les deux pour votre aide. Je vais tenter d'être moins mécanique mais c'était normal que je tombe dans ce piège, c'est une histoire sur les machines (escuse minable) Je me sens maintenant un peu géné de lire des post si démesuré et instructif de ta par, Marie, parce que si tu ne poste pas d'autre histoire j'aurai du mal à te rendre la pareille ^_^. Pour ce qui est de l'atroce fin, ce n'est pas que je soit sadique mais j'avait besoin de quelque chose qui la fasse un peu saigner et qui ait un impact psychologique très fort. C'est d'ailleur pour cela que j'ai choisi une adolescente pour héroïne (mais en fait tout mes personnages principaux sont des adolescente ^^'). Pour ce qui est du côté sombre de l'histoire, cela continue dans la suite parce que les scientifique et les elfes sont aussi pourris les uns que les autres et ma pauvre héroïne traumatisée va se retrouver dans un étaux monstrueux (mais oui il y aura de l'amour, de l'amitié et un peu de joie de temps en temps, je suis pas un démon quand même).
Tu avait raison à propo du "héhé", surtout par rapport à ce que j'ai prévu pour l'identité de Saspem.


Voila sans attendre le chapitre deux ^_^. cela finit aussi mal que le premier mais pas pour l'héroïne et il n'y aura plus de viol dans cette histoire... eu non pardons, dans ce tome, ^^'(qui sait, j'aurai peut être besoin de traumatiser quelqu'un dans les tome 2 et 3). Tu doit te dire que je suis un monstre envers mes personnages mais je m'y attache plus que tu ne le croit et j'ai eu mal au ventre en relisant la fin de mon chapitre 1...

" cela se rattachait dans son esprit à ces corps qui s'étaient comportés ainsi, telles des gouttes de pluie, coulant, venant et partant à un rythme régulier, percutant sa peau. La pluie était pareille."

Voila, je suis un être humain quand même et je ne suis pas insensible à ce que je fait subir à Jessie. Maintenant je comprend qu'étant une fille tu ait encore plus de mal pour cette scène (et en effet je ne suis pas sordide au point de décrire le viol en détail >_<, et de toute façon je n'aurai pas put, trop atroce, même pour quelqu'un de sombre).






Chapitre 2


<< Le secret doit être protégé à tout prix, c’est le seul point sur lequel nous sommes d’accord avec les elfes. >>
Bernard Sweit, réunion du comité du secret scientifique

Lorsque la pluie s'arrêta les larmes se tarirent et Jessie s'endormit, nue dans la nuit glaciale. Étrangement elle ne tomba pas en hypothermie et se réveilla à l'aurore du jour suivant. Le froid fut la première chose qu'elle ressentit à son réveil mais il était extérieur à son corps, quelque chose la réchauffait de l'intérieur. Elle ouvrit les yeux et observa mes alentours.
Tout d'abord elle ne comprit pas pourquoi elle était là, nue et trempée mais lorsqu'elle fit un mouvement pour se redresser le fin film de rosé qui recouvrait sa peau coula et tout lui revint en mémoire.
Elle se recroquevilla sur elle même et attendit que l'atroce sensation disparaisse. Que le souvenir des allé et retour s'en aille, que le liquide qui lui rappelait son cauchemar ne soit plus là.
Malgré la douleur et le froid elle n'eu pas la volonté de faire le moindre mouvement avant que le soleil levant l'ai entièrement séchée. Lorsqu'elle put enfin recommencer à penser à peu près normalement elle se rendit compte que la cape de pluie qu'elle avait emporté la veille était intacte et s'en couvrit. Le froid ne reflua pas mais le vent ne frôlait plus sa peau. Même si l'air n'était pas aussi atroce que l'eau elle avait l'impression que la brise était devenue corrosive et n'aurait pas put marcher sans se recroqueviller pour pleurer à la moindre bourrasque.
Elle ressentit l'envie de se recoucher sur le métal glacé et de dormir pour ne jamais se réveiller lorsque son regard se posa sur ses dessous en lambeau mais se força à partir.
La survie ne la préoccupait pas vraiment dans l'état où elle était mais voir les témoins de la réalité du cauchemar était trop douloureux. Le fait qu'elle devrait être morte de froid pendant la nuit n'effleura même pas son esprit, pour l'instant la seule chose qui comptait était de rentrer chez elle.
Sans vraiment s'en rendre compte elle sortit de la décharge et traversa la zone industrielle d'un pas lent. Un homme en tenue de chantiers la vit de loin et s'approcha d'elle intrigué. Il était un peu enrobé, plutôt petit et son visage barbus et décoré d'une paire de lunette rayonnait de bonne humeur et d'entrain.
Lorsqu'il se rendit compte qu'elle était presque nue, que ses lèvres étaient bleues et sa peau couverte d'hématomes il marqua un temps d'arrêt, se demandant ce qui était le plus urgent à faire.
Il décida finalement que la protéger du froid était primordial et il retira son tablier et sa chemise pour la couvrir.
Jessie eu un temps de recul et de peur et poussa un cri d'effroi mais se calma dès qu'elle ne fut plus nue. Une fois sa peau couverte par du tissu ses idées se clarifièrent un peu et elle adressa un regard reconnaissant à l'homme qui dégainait son téléphone portable de sa poche pour appeler les secours et la police.
Une fois qu'il eu raccroché l'homme ne sut pas trouver les mot pour réconforter la pauvre adolescente et garda le silence.
Quelques minutes plus tard une sirène retentit et un véhicule hospitalier s'arrêta à proximité de Jessie. Elle se laissa faire par les brancardiers.
- Attendez, dit l'un d'eux aux autres, les inspecteurs arrivent, ils voudront peut-être lui poser des questions avant qu'on l'emmène.
- Arrête tes connerie, répliqua un autre, elle est au bord de l'hypothermie cette petite. Si elle meurt ça les avancera pas beaucoup d'avoir recueillit son témoignage.
Les évènements qui suivirent furent flous et lointain pour l'esprit de l'adolescente. Elle entendit juste des sirènes de police et des paroles échangées entre les brancardiers, sentit des appareils médicaux toucher son corps. Le contact des machines des médecins la réconforta et elle sombra dans l'inconscience avant d'arriver à l'hôpital.
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyJeu 4 Déc - 0:36

suite du chapitre 2, comme toujours je dépasse la longueur maximale autorisé ^_^

Jessie se réveilla lentement, gardant les yeux fermés, écoutant le doux bruit mécanique du cardiogramme qui signalait chacune des pulsations de son corps. Elle se sentait en harmonie avec cette merveilleuse machine et lorsqu'elle leva les paupière ce fut la première chose sur laquelle son regard se posa. Il s'agissait d'un bloc médical moderne où divers élément étaient intégrés. Elle ne reconnut que le cardiogramme et l'encéphalogramme au centre de la structure mais cet assemblage de métal et de plastique était un réconfort.
Puis son iris s'adapta à la lumière environnante et la pièce lui apparut dans son intégralité. Une chambre d'hôpital simple, un lit, une fenêtre avec des rideaux blanc, une lampe au plafond et une autre sur une table de chevet, une télévision fixée au murs en face d'elle et tout le matériel de surveillance médicale.
Lorsque sa pensée se clarifia les souvenirs des derniers évènements revinrent mais ils étaient un peu plus flous, moins distinct, moins réels. Comme s'il s'était agi d'un simple cauchemar.
Sauf qu'y penser lui faisait trop mal pour que cela ne se soit pas passé.
Avec le léger recul elle réussi à contenir la vague de souffrance et put penser normalement. À partir de ce moment les questions affluèrent. Où était-elle? Où étaient ses parents? Avaient-il été prévenu? Depuis quand dor...
La douleur revint et lorsqu'elle sentit une larme couler sur sa joue elle cessa de penser, s'abandonna et essaya de faire le vide dans son esprit.
Elle resta là, étendue sur le dos, immobile, fixant le plafond blanc sans penser à rien.
Au bout d'une vingtaine de minute une infirmière entra dans la chambre et vit ses yeux ouverts. Elle s'approcha et Jessie tourna la tête vers elle, la détailla d'un rapide coup d'oeil et attendit qu'elle parle.
La femme était plutôt jeune, châtain clair, avait les yeux ambrés et affichait un sourire réconfortant.
- Tu te réveille déjà, s'étonna-t-elle, tu est bien résistante dis moi. Après une nuit dehors par ce froid c'est déjà un miracle que tu sois en vie.
L'infirmière vérifia que tout allait bien sur les écrans du complexe médical réduit et grimaça lorsqu'elle vit les traces de coup sur le visage de la patiente.
- Tes parents sont à la cafétéria de l'hôpital, reprit-elle, ils ne pensaient pas que tu te réveillerais si rapidement. Tu t'appelle Jessie c'est ça?
L'adolescente acquiesça silencieusement, incapable de prononcer le moindre mot.
- Moi je m'appelle Melissa, reprit l'infirmière. Mais tu peux m'appeler Mel.
Jessie voulut sourire à cette femme mais n'y parvint pas.
- Tes parents ont autorisés la police à faire la recherche de fluide corporel lorsque ton état s'est stabilisé, les inspecteurs viendront recueillir ta déposition dès que tu pourras parler. Ils coinceront ceux qui t'ont fait ça.
Jessie cru entendre marmonner quelque chose comme « une fille de 15 ans, y a des salo jte jure » mais elle n'en était pas sûre.
L'infirmière fit un pas vers la porte mais s'arrêta et se retourna subitement.
- Maintenant que j'y pense, dit-elle, tu es vraiment une patiente étrange. Les docteurs ont enregistrées des phénomènes inexplicables dont ils ont envoyé le rapport aux autorités médicales supérieures, tu survie à une nuit sous la pluie en cette saison, tu te réveille déjà avec les joue bien rose et les lèvres rouge comme si elle n'avait pas été bleue de froid.
La jeune femme afficha un sourire sincère et ses paroles le furent aussi.
- Tu es une jeune fille étrange et prodigieuse, tu t'en remettras vite, j'en suis certaine.
Melissa sortit de la pièce et Jessie recommença à fixer le plafond, étendues sur le dos. Faire quoi que ce soit d'autre la forcerais à réfléchir et les souvenirs reviendraient la hanter. Elle ne voulait pas sentir de liquide sur sa peau et surtout pas des larmes.
Quelques minutes plus tard ses parents entrèrent dans la chambre. Le visage de son père, habituellement inexpressif, était distordu par l'angoisse et la colère. Sa mère émit un bruit, mi pleur mi cri, et prit sa fille dans ses bras.
- Nous avons eu si peur, dit-elle en caressant les cheveux de sa fille.
Jessie s'abandonna à ce réconfort et laissa couler une larme que sa mère sécha du revers de sa manche.
- C'est finit, dit-elle, nous allons te ramener à la maison dès que la police aura recueillit ton témoignage.
Jessie acquiesça de la tête mais ne parvins ni à parler ni à sourire. Elle était touchée par l'expression de colère sur le visage de son père. Elle n'avait jamais pensé qu'il ne l'aimait pas mais il était un peu trop distant et indifférent. Il passait ses journées devant la télévision et ne lui parlait presque pas. Sa mère était surprotectrice et sa réaction n'était pas étonnante.
Après une vingtaine de minute pendant lesquelles la mère réconforta et encouragea sa fille à tout dire à la police les inspecteurs arrivèrent, prévenus dès son réveil. Il s'agissait de deux femmes d'une trentaine d'années, toute deux brunes, l'une petite avec des yeux vert et l'autre grande et les yeux noirs. Elles étaient vêtues de manteaux noirs et la plus grande avait un porte-document à la main. Elles demandèrent aux parents de Jessie la permission d'être seules avec elle pour l'interroger et ils sortirent de la chambre.
La suite se passa selon la procédure et l'adolescente réussit à reprendre le contrôle de ses cordes vocales. Elle supporta de revivre le cauchemar mais du faire une longue pose au milieu de son récit, ne parvenant pas à contenir les larmes. Une fois qu'elle eu fini les inspectrices sortirent de la chambre, Jessie entendit le terme « assistance psychologique » et le mot « traumatisme » dans la conversations des enquêtrices avec ses parents.
Lorsqu'elles furent parties sa mère vint l'aider à se lever et la couvrit d'un manteau. Jessie tint parfaitement debout alors qu'elle ne se serait pas crue capable de rester ne serait-ce qu'à genou et son père lui mit une main sur l'épaule. Elle faillit tressaillir mais se contint.
- C'est fini, dit-il, nous rentrons à la maison.


Jessie s’étendit sur son lit, se recroquevilla sous la couverture et ne bougea plus.
L’adolescente refusa la nourriture que sa mère lui apportait sur un plateau et lui demanda de le poser parterre d’un geste de la main, sans même sortir la tête des oreillers.
Il lui fallut quelques heures pour se rendre compte de son immobilité et de l’humidité de ses yeux.
La première chose qu’elle eu envie de faire fut d’allumer son ordinateur, la deuxième de manger et la troisième de s’enfouir à nouveau sous les couverture pour oublier.
Elle commença par manger un peu puis alluma l’ordinateur et résista à sa troisième envie.
Dès que la connexion Internet fut établie elle mit en route le chat privé sur lequel elle discutait avec Saspem et l’apostropha.
"lut"
Les quatre seconde que mit Saspem à répondre furent une véritable torture pour Jessie. Le monde tout entier lui semblait s’effondrer, le cauchemar s’approchait des limites de sa conscience.
"Salutations"
Le cœur de l’adolescente reprit un rythme normal, les atroces souvenirs s’enfouirent d’eux même au fin fond de son esprit, le processus de la guérison s’engagea.
Il était là.
Comme toujours.
Il serait toujours là.
"Tu as trouvé les pièces dont tu avait besoins ? " demanda son ami.
Etrangement Jessie ne ressentit pas l’envie de fondre en larme. Cette allusion à sa sortie nocturne ne lui rappela pas son cauchemar.
Au contraire, cette phrase lui permettait de construire l’illusion qu’il ne s’était rien passé, de faire comme avant, de parler des même choses.
"non, je n’ai pas pu aller à la décharge hier soir"
"Hier soir ? Mais c’était Mercredi soir que tu devais y aller"
Jessie jeta un coup d’œil à son réveil et constata que non seulement il était deux heure du matin mais qu’en plus elle était restée endormie une journée entière à l’hôpital. Son incursion à la décharge avait eu lieu mercredi soir et il était affiché, au dessus de l’heure, ‘‘vendredi 19’’.
Elle était au collège et n’aurait, par conséquent, pas cours avant lundi.
"ha oui, enfin je n’ai pa pu y aller koi"
"Tes parents t’on pris en flagrant délit ?"
"oui"
"Tu te vexe si je te dis que je t’avais prévenue"
Jessie allait répondre oui mais un détail l’arrêta. Saspem avait dit « prévenue » et pas « prévenu » alors qu’une phrase plus tôt il écrivait « pris ». Elle hésita à le lui faire remarquer mais conclut finalement que c’était une erreur de frappe.
"oui, je me vexe, changeon de sujet veu tu.
"Si tu veux, j’ai justement des nouvelles connaissance en mécanique hydroélectrique à te transmettre. Cela ne te servira peut être pas mais t’intéressera forcement, sinon c’est moi qui me vexe."
Jessie faillit sourire mais quelque chose au fond d’elle l’en empêcha.
Peut importe, une fois qu’elle aurait commencé à parler de mécanique avec Saspem tout serait comme avant.
Tout aurai disparut.
Le cauchemar n’en serait plus qu’un, perdu dans les ténèbre de la mémoire.


Melissa entra dans la salle obscure du fond du couloir A3 au deuxième étage. Certains de ses collègues étaient là, la plupart des docteurs. Il y avait aussi des hommes en costume, semblants appartenir à la police. Il étaient cinq, très semblable, tous grands et musclés, bruns et les cheveux court. Leurs yeux étaient d’un bleu profond et ils encadraient les gens de l’hôpital qui avait été convoqués dans cette pièce.
Melissa se demanda pourquoi ce n’était qu’une petite partie du personnel qu’ils avaient voulu interroger, et pourquoi à cette heure si tardive. Elle réfléchit quelques instant en marchant vers le plus proche d’entre eux.
- Place toi à droite de l’homme aux longs cheveux blond, là.
Le prétendu policier pointa le docteur Smiller de l’index et la jeune infirmière s’exécuta sans relever le tutoiement. Elle chercha le lien qui unissait les personnes présentes en scrutant la mine déconfite de ses collègues.
Le trouva.
Ils avaient tous lu ou écrit les rapports signalant les phénomènes étranges qui s’étaient manifestés dans le corps d’une patiente, une jeune fille victime d’un viol.
- Alors ? s’impatienta le docteur Stevan, une femme blondes au visage rond et rayonnant mangé par de yeux d’un bleu intense. Nous sommes tous là non ? Qui attendons nous d’autre et que voulez vous savoir ?
- Rien, répondit l’un des hommes en costume. Tous les renseignements étaient dans les rapports.
- Alors pourquoi nous faire perdre notre temps ? s’énerva le docteur Smiller.
Il fit un pas en avant, son visage se crispa d’agacement, il fronça les sourcils.
Sans véritable rapidité mais avec une précision et une force extraordinaire l’un des prétendus policiers lui enfonça la main dans le crâne, comme s’il s’était agis de pâte à modeler, la retira ruisselante de sang.
Un corps inerte tomba au sol.
Les quatre autres hommes en costume s’avancèrent, d’une démarche implacable, les yeux vides de toute émotions.
Des hurlements de terreur retentirent, s’éteignirent.
Les cinq hommes sortirent de la salle, du sang gouttant de leurs mains.
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Marie7412
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyJeu 4 Déc - 0:58

Ne t'inquiètes pas, c'est interressant de commenter, et ce à la fois pour toi, mais aussi pour moi. Et puis, si tu veux vraiment me rendre la pareille, il ya toujours le poignard des âmes (je m'y met ce we pour la suite) ou fighting dreamers, lol.
Bon, j'ai lu ton chap, mais si ça ne te dérange pas, je te fais le commentaire plus tard, il faut que je finisse mes devoirs, lol. En tout cas, juste un truc. C'est toujours aussi bien, mais toujours aussi sombre, lol. Par contre, le style est bon ^^.
Allez. Je te fais un compte rendu demain ^^ (jéditerai ce post, ce sera plus pratique).
Marie



Alors édition du post, et me revoilà ^^
Comme promis, un rapport^^ Tu va finir par te lasser, lol. Tant pis, maudis moi mais je pense que ce roman pourrait avoir de l'avenir à condition de le retravailler.
Alors point négatifs, pas grand chose à dire. Quelques répétitions, comme "oui, je me vexe, changeon de sujet veu tu.
"Si tu veux, j’ai justement des nouvelles connaissance...
On trouve aussi une ou deux fautes d'orthographe, notamment dans le "veu" ci dessus ou comme: "visage rond et rayonnant mangé par de yeux d’un bleu intense"
le style est toujours très sombre, et comme je l'avais dit auparvant, le style est parfois trop mécanique: elle fait les actions les unes après les autres, mais on ne ressent pas vraiment de sentiments. Alors qu'avec ce qui lui est arrivé, elle devrait en ressentir. C'est pareil pour les autres perso. n'hésites pas à mettre ce qu'ils pensent.
Bon, rien à rajouter de ce côté là, lol ^^.
POur les points positifs, que dire d'autre que je n'ai pas déjà dit. Style bon, histoire cohérente, on a envie de savoir qui est Saspem, on se pose des questions, bref, ça donne envie de lire la suite ^^. Continue!


Ps: juste une dernière chose: pour ta dernière phrase, j'ai l'impression que l'image est pas assez forte: du sang gouttant de leur main. l'idée de "goutter", c'est une goutte après l'autre, alors que là, c'est carrément les mains en sang ou les mains écarlates, ou autre chose encore. Mais plus fort, je crois. Voilà ^^
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Astra Liore
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptySam 6 Déc - 0:42

Pas mal, La mécanique de sang Trippy ,bon pour te faire avancer,j'aurais du mal,vu que je suis coincer avec mon histoire...quelques compliments feront l'affaire:
Super,super bien écrit,...etc
Très élégant et raffiné,xd.
Bon,je crois que j'ai tout dit...oui!
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptySam 13 Déc - 16:43

hey ho hey, salutations chers lecteurs (j'en vois déjà qui se lèvent pour sortir de la salle...).
Je poste donc une partie du chapitre 3, puisqu'apparement mettre un chapitre de dix page d'un coup est décourageant.
Bien sûr, de la douleur, puisque cette histoire est sombre.



Chapitre 3


<<>>


Jessie se leva de son lit avec nonchalance, se dirigea vers la salle de bain. Elle ne s’était pas douchée depuis qu’elle était revenue de l’hôpital et en avait bien besoin. Elle avait réglé son réveil de manière à avoir le temps de se prélasser avant de devoir se rendre en cours.
Une belle journée qui commençait, un lundi, l’un des jours de la semaine où elle n’avait pas anglais. Etrangement, le cauchemar qu’elle avait vécu n’hantait plus sont esprit, comme si rien ne s’était passé. Elle avait vu un psychologue le dimanche et s’était vidé des dernières souffrances. Elle avait un peu pleuré durant cette séance mais elle se sentait bien à présent. En fait c’était juste parce qu’elle n’y pensait pas et le psychologue avait dit à sa mère qu’elle avait refoulé la douleur et ne la vivait plus vraiment mais cela n’avait aucune importance puisque tout redevenait comme avant.
Une journée de cours interminable, des devoirs à rattraper qu’elle ne ferait pas et des cours manqué qu’elle photocopierait sur quelqu’un. Des discutions avec Saspem et l’élaboration de quelques plans.
De quoi se réjouir.
Jessie entra dans la salle de bain, vérifia que sa serviette était en place, verrouilla la porte, comme elle le faisait toujours. Ensuite elle entreprit de se dévetir, jetant négligement ses vêtement, qu’elle avait gardé pour dormir, dans le panier à linge salle.
Lorsqu’elle eu retiré sa cullote une sensation atroce et déchirante la fit chanceler. Une douleur intérieure abominable qui disparut lentement. Lorsque cela fut passé elle entra dans la douche, sans se rendre compte que des larmes coulaient de ses yeux. Elle ouvrit le robinet, l’eau tomba sur son corps nu, coula lentement sur son visage, sa poitrine, son ventre.
Une souffrance insupportable la submergea, ses jambes tremblèrent, elle les serra, comme pour se protéger, revivant le cauchemar. Les atroces images l’envahirent, les souvenirs des douleurs et des sensations suivirent, plus horribles encore.
L’eau, coulante, se renouvelant sans cesse.
Ses jambes flageolantes lâchèrent, elle s’effondra dans la douche, le robinet déversant l’eau froide, aussi froide que la pluie, un froid pénétrant qui la transperçait plus sûrement qu’une lame.
L’eau recouvrant son corps nu, comme un corps étranger, cherchant à ne faire qu’un avec le sien, enveloppe hostile de violence qui lui volait son intimité.
Jessie gémit doucement, se recroquevilla et protégea son visage entre ses mains.
L’eau qui rejoignait ses larmes, les larmes qui étaient eau.
Le monde n’était plus qu’une chose lointaine cachée derrière un rideau de pluie de feu et d’acide.
L’eau, s’ouvrant sur la porte du cauchemar.
Jessie hurla, de tout son cœur, de tout son être.
Aucun son ne sortit de sa gorge, étouffé dans l’eau de la douche et des larmes.
L’eau…


Karine fut surprise que sa fille mette autant de temps à se doucher. Bien sûr elle se prélassait toujours un peu mais cela faisait à présent vingt minute et elle risquait d’être en retard en cours.
Elle lui avait bien proposé de ne pas y aller mais Jessie avait insisté et ce genre de revirement ne lui ressemblait pas.
Mme Gastand frappa trois coups secs à la porte de la salle de bain et rappela sa fille à l’ordre.
- Jessie ça fa it vingt minutes que l’eau coule, tu va être en retard.


Vingt minutes…
Jessie aurait parié sur deux heures. Les sensations atroces qu’elle ressentait semblaient allonger le temps, chaque goutte qui tombait de la douche prenait tout son temps pour couler sur sa peau.
Caresse brûlante.


- Jessie ! tu m’entend. Jessie !

La souffrance se déchira, l’adolescente se mit en mouvement, rampant sous le voile liquide, sortant lentement de son emprise.
Elle s’affaissa sur le tapis de bain, lové dans une position de bébé apeuré.
Ses cordes vocales se délièrent, d’un toussotement elle expulsa l’eau qui restait dans sa bouche.
Jessie hurla.


Karine dut attendre que sa fille soit complètement sèche et vêtue de plusieurs épaisseurs pour pouvoir lui parler sans qu’elle écarquille les yeux et se recroqueville sur elle-même.
Lorsque son esprit refoula à nouveau le cauchemar son comportement redevint normal mais elle refusa d’en parler.
- Je vais t’emmener voir le psychologue cet après midi, conclu Mme Gastand, tu ne peux pas rester dans cet état.
Jessie fronça les sourcils pour se donner une contenance mais sa lèvre inférieure tremblota légèrement.
- Je préfère aller en cours, maman, objecta l’adolescente.
- Qu’est-ce que tu racontes ? tu déteste l’école et tu n’est pas en état d’y aller. Reste dans ta chambre pendant que je prends rendez vous.
Jessie soupira et se dirigea lentement vers sa chambre. La blessure ravivée disparaissait lentement dans son subconscient et elle s’efforçait de ne pas y penser pour revenir vite à ses pensées habituelles mais cet idiot de psy allait tout lui faire revivre à nouveau.
Peu importe, il était si facile de refouler, de se cacher derrière un mur d’acier.
Que seule l’eau pouvait traverser…
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Hell
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyDim 14 Déc - 17:30

Toujours très bien.
On voit plus l'histoire du point de vue de Jessie, on ressent ses sentiments, et c'est bien.
Le problème majeur réside dans les dialogues, quelque peu maladroits et contenant quelques problèmes de ponctuation.
"- Jessie ça fa it vingt minutes que l’eau coule, tu va être en retard." => "Jessie, ça fait vingt minutes que l'eau coule, tu vas être en retard!"
"- Jessie ! tu m’entend. Jessie !" => "Jessie! Tu m'entends? (!)(Les deux sont possible, bien que j'ai une préfèrence pour le ?) Jessie!"
Au début du dernier paragraphe, ton dialogue commence trop vite, le fait qu'une mère attende patiemment que sa fille se calme alors que cette dernière est paniquée et prise de folie, puis qu'elle lui dise "Je t'emmène chez le psy." paraît...assez irréaliste. Mme Gastand passe là pour une femme des plus insensible qui soient, on dirait qu'elle n'en a rien à cirer de sa fille, en fait. Je pense qu'elle devrait intervenir plus à ce moment, et que pendant le dialogue, elle devrait sembler plus inquiète, et moins abrupte, le début de la conversation donne l'impression que Mme Gastand est juste exedée par la situation, qu'elle a marre de s'occuper du fille à moitié folle, et qu'elle s'en remet au psy.
En tout cas, c'est l'impression que ça me donne.
Il manque pas mal de virugles dans tout ton texte. Par exemple: " Bien sûr elle se prélassait toujours un peu mais cela faisait à présent vingt minute et elle risquait d’être en retard en cours." => Bien sûr, elle se prélassait toujours un peu, mais cela faisait à présent vingt minutes, et elle risquait d'être en retard en cours.
C'est un exemple parmi d'autre, il est vrai que je suis un peu maniaque sur les virgule.^^
Sinon, pas d'autres défauts majeur, et je n'ai pas le temps de m'arrêter sur tous les petits détails aujourd'hui.
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Marie7412
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MessageSujet: Re: La mécanique de sang   La mécanique de sang EmptyDim 14 Déc - 18:01

pas mal la suite. Tu montres bien la douleur de Jessie. Pas grand chose à ajouter après Hell, sinon qu'effectivement, la mère parait très détachée. Sa fille vient quand même de se faire violer, alors un peu de tendresse et de compréhension ne ferait pas de mal.
Sinon, je vois que tu as sectionné le chap. C'est plus court, et aussi plus accessible, je trouve. Donc continue comme ça.
A part ça, le style est fluide et c'est assez bien écrit. L'héroïne paraît très humaine, même si ce refoulement de douleur au début parait un peu bizarre (mais bon, chacun gère différemment, je suppose).
Voilà... Rien d'autre à dire pour une fois ^^.
En attente de la suite ^^
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