Saynètes

Bon, puisque personne n'a l'air très intéressé par ma fic mais que j'ai quand même envie d'écrire sur nos amis de Gwendalavir, j'inaugure une nouvelle activité, ouverte à tous, très simple, pour les auteurs en herbe tout comme pour les auteurs du dimanche !
Le but sera donc d'écrire des saynètes mettant en jeux des personnages, dans une certaine situation, ça peut être de l'aventure, du romantisme, de l'horreur, du drame, bref, comme vous voulez.
Vous pouvez placer vos saynètes n'importe quand, n'importe où, ou même ne pas donner d'informations là-dessus. Vous pouvez faire mourir un personnage, en ramener un à la vie pour votre saynette.
On ne posera aucune question ;-) Elles peuvent ne rien avoir à faire avec l'histoire, ce sont juste des petites scènes qui vous passent par la tête. Evidemment, ce n'est pas très long.

[EDIT Erwana] Ce n'est pas vraiment du flood..ce sont des écrits, en rapport avec les œuvres de Bottero. Je déplace dans la catégorie Ecrits. En post-it, parce que c'est un sujet collectif, que tout le monde peut enrichir.

Bon, je vais commencer en donnant un exemple par la même occasion.
Puisque je suis fan d'Edwin et d'Ellana, ma première saynette sera... romantique XD
Bonne lecture, j'espère qu'il y aura des participants ^^"



Ellana verrouilla la porte de leur appartement d'Al-Jeit. Avec un soupir, elle défit ses cheveux et retira ses talons avant de rejoindre Edwin au salon, éclairé par une bougie unique. Le Frontalier regardait la ville étincelante sous le ciel étoilé, à travers la grande baie vitrée. A pas de loups, elle s'approcha, aussi silencieuse que la brise, et, le temps d'une inspiration, elle fut derrière lui, enlaçant sa taille de ses bras. Edwin se tourna en souriant, la serrant contre lui.
- Tu es magnifique dans cette robe, murmura-t-il à son oreille.
- Seulement dans cette robe ? Demanda Ellana d'une voix amusée.
- Dans n'importe quelle robe.
Le Frontalier enfouit son visage dans son cou, embrassa sa peau de velours.
- Mais surtout quand tu n'en portes pas, rit-il doucement.
La Marchombre prit sa tête entre ses mains et plongea ses yeux sombres dans le gris acier du Frontalier. Un grand sourire amusé s'étira sur son visage.
- Moi aussi, je te préfère sans.
Leurs lèvres se cherchèrent, se trouvèrent, amoureusement.
- Alors, tu peux m'expliquer pourquoi nous sommes toujours habillés ?
Ellana souffla la bougie.

Joli! J'aime beaucoup! ^^

Très bien, je relève le défi lol.
Petite saynette très courte, que je voulais dans la descrpition marchombre: harmonieuse et efficace. J'avoue que c'est la première fois que j'essaie, alors soyez magnanimes XD


Jilano écarta les bras, inspira, expira.
Moment infini sur le toit du monde, silence de glace.
L'homme se glisse dans le vent, ne fait plus qu'un avec l'aube, se fond dans les étoiles de neige éternelle.
Harmonie dans l'aube d'un soupir.
Le marchombre ferme les yeux, inspire.
Saut fluide, flèche dans les nuages.
Envol.

Ah ! Génial, Marie ! Je n'ai jamais été très douée pour les trucs de Marchombres alors, en voir si bien écrits, ça m'impressionne toujours !

Voilà ma suivante, un peu plus longue ^^"



- Edwin ! Edwin !
Elicia, jeune et talentueuse dessinatrice, venait de forcer la serrure de l'appartement de son ami d'un rapide dessin. Courant partout, elle cherchait frénétiquement du regard le seul qui pourrait encore sauver la peau d'Altan. Elle finit par le trouver, dans sa chambre, enfoui sous une montagne de couvertures, seulement repérable à ses cheveux blonds en bataille qui indiquaient où se trouvait sa tête.
- Edwin !
Le jeune homme ne broncha pas.
Elicia se précipita et le secoua.
- Mmhhh... Laisse-moi... Grogna-t-il en rabattant un drap sur sa tête.
- Lève-toi ! Will a juré qu'il allait tuer Altan ! Tu dois l'aider !
Edwin se tourna de l'autre côté.
- Tu ne peux pas le laisser se faire massacrer !
- ...a qu'à faire un dessin... Maugréa le Frontalier.
Elicia le secoua à nouveau.
- Will a les même origines que toi, gros malin ! On ne peut pas l'avoir avec un dessin !
Le jeune homme ne bougea pas.
Rageuse, Elicia attrapa un bord du drap et tira de toutes ses forces. De l'autre côté, le Frontalier attrapa l'autre bout, le remit sur lui d'un coup sec, faisant tomber la jeune dessinatrice par la même occasion.
- Espèce de gros paresseux !
- M'en fous, laisse-moi dormir...
Elicia se mit au bout du lit, attrapa les chevilles du jeune homme et tenta de le tirer hors de son cocon, poussant sur le meuble avec son pied pour se donner plus de force.
- Allez... !
Mais Edwin, sortant deux mains de son sarcophage, attrapa les barreaux de la tête du lit, bien décidé à rester là où il était.
Elicia lâcha ses chevilles et jura.
- Tu l'auras voulu !
Elle sortit de la chambre tout en restant dans son axe. Quand Edwin sortit la tête de son cocon pour voir si elle était partie, il se prit une tonne d'eau glacée en pleine figure.
- Elicia !!!

J'aime bien bos scènes, elles sont imprégnées du style de l'auteur, comme si s'était des passages cachés des livres ^^.

Je me lance :

Determiné.
Bjorn l'était, aussi vrai qu'il était le plus grand chevalier des environs. Les environs en question étaient moins étendus qu'il ne le souhaitait, mais rayonnaient des premières lueurs de l'aube. L'aube était idéale pour marquer le début d'une quête. L'aube était un commencement. L'aube était un espoir.
Et une quête sans espoir n'était pas une quête.
S'avançant d'un pas décidé, Bjorn donna un coup de pied dans la porte de la grange. Un nuage de poussière précéda le chevalier.
- je viens récupérer la poupée de Ladra, tremblez devant mon courroux.
Trois jeunes garçons d'une quinzaine d'année abandonèrent leur initiation au vaudou pour s'approcher de l'intrus.
- Dégage Bjorn, brailla l'un d'eux en brandissant le poing.
Son visage rayonnait de stupidité et d'assurance. Ses deux compères étaient comme lui.
Stupides.
Prétentieux.
Grands.
Très grands même, ils dépassaient tous Bjorn d'une tête.
- Fi malandrins, je vais rosser vos carcasses jusqu'à ce que vous alliez vous excuser auprès de Ladra !
Un coup de poing plus tard, Bjorn comptait les étoiles.
Lorsqu'il se réveilla, le jeune adolescent se promit qu'il deviendrait grand et fort.

Je relance un peu le sujet qui s'essoufle avec un saynète sur... bébé Destan ! Un véritable étalage de bonne volonté !



- Gazou gazou gazou, petit Destan ! Gazou gazou gazou !
Salim se frappa le front de la paume.
- Bjorn, mon pauvre, tu te ridiculises.
- Gazou gazou gazou ! Tu es juste jaloux que je sois le parrain !
Le chevalier, dégoulinant de bonne volonté, se pencha à nouveau au-dessus du petit garçon d'à peine un an et recommença à babiller son langage « bébé », au bébé qui le regardait avec de grands yeux effrayés.
- Quand Ellana apprendra que tu traites son fils comme ça, elle aura vite fait de te couper les oreilles !
- Gazou gazou gazou ! Fit encore Bjorn qui n'écoutais plus le jeune homme.
Destan fit mine de donner coup de poing dans le vide. Bjorn bondit sur place avant de se pencher tout près du visage du garçonnet.
- Ho, il sera aussi fort que son papa, le petit Destan ! Gazou gazou ! Il va faire peur à tous les méchants Raïs, le petit Destan ! Gazou gazou !
Le bébé babilla quelque chose d'incompréhensible avant d'envoyer son petit poing dans le visage du chevalier.
Salim éclata de rire alors que Bjorn s'écartait vivement du berceau.
- Aussi fort que son père, aussi insupportable que sa mère !
- Et tu trouves ça drôle ?
Salim ne put s'empêcher de partir sur un fou rire en voyant la mine déconfite du chevalier.
- Oui ! Très drôle !
Dans son berceau, Destan éclata de rire.

Bon, je me lance, j'essaye. Mais ne vous moquez pas hein ??

Saynette n°6

Sayanel venait de terminer d'effectuer la gestuelle marchombre au sommet d'un pic haut de cinq mètres et plus aiguisé qu'un sabre de frontalier. Il s'assit alors en tailleur. Le maître marchombre fixa une étoile, lui posa une question. Elle lui répondit. Il en contempla une autre, réfléchit et trouva une réponse. Il en consulta une autre du regard, puis des centaines. Les unes après les autres. Quand son esprit fut clair, il regarda la lune. Il la remercia intérieurement. Comme il avait remercié chacune des étoiles. Un vent léger souffla dans ses cheveux. La brise chuchota à ses yeux de se fermer. Ils l'écoutèrent et les paupières du marchombre se baissèrent. Il comprit alors que la nuit lui intimait d'attendre. Il attendit. Des heures. Quelques minutes avant le lever du soleil, le corps de Sayanel s'éleva de quelques millimètres dans les airs. Après quelques minutes, il sentit de nouveau le contact de la roche. Il sourit. Le premier rayon du soleil caressa son visage, le félicita. Le chevaucheur de brume ouvrit les yeux. Il remercia l'astre solaire. Lorsque ce dernier fut à son zénith, Sayanel se leva sur le pic et entama la gestuelle marchombre. Quand il eut fini, il adressa un dernier regard au ciel puis sauta d'un bond gracieux. Son corps forma une courbe parfaite avant d'achever sa descente dans le cours d'eau qui l'accueillit à bras ouverts. Sayanel nagea jusqu'à son cheval, attaché à un arbre. Il monta en selle et continua sa route, tournant le dos au soleil.

Alors, voici une nouvelle saynète, avec des personnages assez... euh... inhabituels ^^".

Saynète n°7

Le Raï sortit de sa tente, bâilla bruyamment et se gratta la panse de sa main sale et griffue. Son groin renifla une odeur familière. Alors que, de son autre patte, il se frottait le crâne où une rare chevelure broussailleuse poussait tant bien que mal dans une forêt de pustules virulentes, un cousin sortit des fourrés proches, son pantalon sur les chevilles.
- Qui a encore bouché les toilettes ? Tempêta-il en levant un poing menaçant et couvert de... de... de boue ?
Un autre Raï lui répondit d'un grognement porcin.
- C'est pas moi, c'est lui, fit-il en désignant un autre guerrier cochon, à quelques mètres.
- C'est pas moi, tronche de siffleur ! C'est toi ! Protesta l'accusé.
- Tronche de siffleur toi-même ! Déjection de brûleur !
- Enflure ! Tu ferais même gerber un gommeur en rut !
- Groah ! Ose répéter, crotte d'humain !
- Mocheté ! Face de Ts'liche !
- Tu t'es regardé, avec ta panse de Dame ?
- Les pieds d'un Thül sentent meilleur que toi !
- Je vais t'écraser, pustule !
- Va te faire bouffer par les Frontaliers !
- ... !!!
- ... !!!

Joli! Mais euh... ou diable as-tu eu l'idee de faire une saynete sur... des Rais qui s'insultent en demandant qui a bouche les toilettes? XD

Et tu arrives même à caser les Frontaliers dans une discussion de raïs sur les toilettes ! Je reste bouche bée devant ton talent !

Les Frontaliers, je les emporte partout =D !
Et je les vénère aussi, mais je crois que vous aviez compris.

Allez, qui se lance pour une autre saynète ?

Pour fêter mon arrivée sur ce forum, voila une petite saynète (aussi connu sous le nom de drabbles en anglais...) pour présenter le personnage que j'ai créé...


Bjorn, Ewilan et Salim étaient bouche-bée. Le Ts'liche qui les menaçaient était par terre, réduit en bouilli. Oh, n'importe quel d'entre eux aurait surement pu en venir a bout, mais ça avait été plus rapide qu'eux. Et maintenant, l'énorme ours qui avait tué le Ts'liche se tenait debout devant eux, menaçant. Bjorn fut le premier a réagir. Il fonça tête baissé et percuta l'ours de plein fouet. L'impact les projeta tout les 2 sur le sol. Ils roulèrent un peu avant que l'ours prenne l'avantage, plaque Bjorn sur le sol et... se transforma en une jeune femme complètement nue???? La jeune femme grogna et dit:
"C'est comme ça que vous me remerciez? En m'attaquant?"

Elle se releva, ne montrant aucune gène malgré sa nudité. Bjorn ne put s'empêcher de la trouver magnifique. Plus musclée que Siam ou Ellana, ses courbes étaient néanmoins plus généreuses. Sa peau était très basané et ses traits étaient facilement reconnaissables comme étant Amérindiens. Ses cheveux noirs, suffisamment longs pour cacher sa poitrine, brillaient comme de la soie. Ses yeux, aussi noirs que ses cheveux, semblaient transpercer Bjorn au point qu'il se sentit aussi nu que la jeune femme.

Elle se dirigea vers un coin de la ruelle ou elle avait laissée un long manteau de cuir et elle s'en enveloppa, mettant un terme a sa nudité troublante. Elle se présenta enfin à Bjorn, Ewilan et Salim. Bjorn écoutait, mais ne retenu presque rien de ce qu'elle dit, subjugué par sa voix rauque mais chaude. Il ne retenu que son nom, Nita. Il su alors qu'il avait trouvé la perle rare. Oubliées, toutes ses conquêtes amoureuses, oubliée Elicia Gil'Sayan. Son coeur ne battrait plus que pour Nita.

Alors, vous en pensez quoi? J'ai essayer de décrire ce qui doit se passer dans la tête de Bjorn quand il voit une jolie fille, j'espère que c'est réussi!

Edit: Désolée pour le remontage de topic, je n'avait pas regarder la date...

Je m'ennuyais, puis j'ai eu une idée...
Nita, ce ne sont pas des drabbles. Un drabble doit comporter exactement cent mots (ou un multiple de cent, ça dépend des sites).


Parce que même les hommes les plus fins ratent parfois leur entrée...

Jilano poussa la porte de la taverne que Sayanel lui avait indiquée. Des escogriffes au regard patibulaire le dévisagèrent de haut en bas, mais le Marchombre n'avait cure de ces hommes-là. Ce soir, il était ici pour une belle demoiselle. D'une démarche assurée, ses bottes claquant sur le sol pavé, ses yeux clairs auxquels aucun détail n'échappait se posèrent sur une silhouette menue qui se faufilait entre les tables en servant les clients.
Lorgnant une table dans un coin sombre, au bout de la pièce, le Marchombre se glissa entre des ivrognes éméchés qui chantaient à tue-tête des chansons paillardes. Il avait pleinement conscience que tous les yeux, s'ils n'étaient pas rivés sur lui, l'espionnaient en biais. En effet, Jilano était trop différent des autres clients pour ne pas être remarqué. Sa tenue de cuir, noire et souple, soulignait avantageusement ses muscles fins mais robustes, et son port de tête droit n'était pas celui d'un vulgaire voyageur.
Le sourire aux lèvres, il marcha avec plus de conviction encore vers sa table... jusqu'à ce que ses bottes neuves ripent sur le pavé. Le reste se passa comme au ralenti. Les gens autour de lui ouvrirent lentement la bouche, et en grand, alors que, une soudaine surprise peinte sur son visage qui arborait une seconde plus tôt une mimique railleuse, le Marchombre était entraîné dans un monumental vol plané. De justesse, il agrippa le bord d'une table de la main. Mais le bois du meuble étant encore sale du repas, ses doigts glissèrent et il parvint juste à dévier sa chute. Au terme d'un suspense intenable, il atterrit tout bonnement sur le derrière.
La salle mit quelques secondes à comprendre ce qui venait de se passer, puis tous éclatèrent de rire à gorge déployée. Jilano était déjà debout et, penaud, il s'assit à sa table en faisant la grimace. Les rires se turent lentement.
Heureusement, Ellana avait justement été appelée en cuisine au moment de sa chute. Son honneur était sauf !

Je fais revenir ce sujet à l'actualité en postant une nouvelle saynète.


Avez-vous déjà vu un Raïs prendre un bain ? La réponse est non bien sur, en même temps cela semble un peu invraisemblable. Sachant qu’un Raïs est surnommé guerrier cochon et qu’on peut sentir leur odeur à un minimum de 10km à la ronde on admettra qu’un Raïs ne prend jamais de bain.

Pourtant ce matin quand je suis arrivée à l’académie des dessinateurs… Stop me diriez-vous. Ne me demandez pas le rapport qu’il y a entre un Raïs et un bain il n’y en a pas ; et il n’y en aura jamais. Et maintenant vous voulez savoir le rapport entre un Raïs, un bain et l’académie ? Je vous assure qu’il y en a un, je vais vous l’expliquer. Après la guerre par je ne sais par quel concours de circonstances les dessinateurs ont décidé d’étudier les Raïs maintenant considérés comme une espèce menacée. Oui je sais ça devient de plus en plus fou mais c’est la réalité. La guerre gagnée, les alvariens aveuglés par la haine ont voulut exterminer les Raïs alors qu’ils y étaient presque arrivé une personne encore sensée a réussi à les arrêter et ils sont devenus un sujet d’étude.

Donc revenons à nos moutons, euh.. non… à nos Raïs. J’arrivais à l’académie et me dirigeais vers les toilettes pour assouvir une envie pressante et la en ouvrant la porte que découvris-je ? Un Raïs dans la cuvette des WC, un bonnet de bain sur la tête, une brosse dans une main l’autre tirant la chasse d’eau et en train de chanter. J’en restais abasourdie pendant plusieurs minutes puis prise d’une envie irrépressible de rire je refermais la porte le plus silencieusement possible afin de ne pas déranger cette créature répertoriée comme dangereuse et en voie d’extinction et m’écroulais de rire. Après avoir bien rit, je décidais d’accrocher un panonceau en dérangement à la poignée des toilettes afin de laisser notre ami finir son bain tranquillement et je retournais à mes occupations sans avoir pu assouvir mon envie pressante.

Je vois que personne n'en a posté une autre ce que je trouve bien dommage, mais moi j'ai encore des idées alors voilà juste pour vous. En espérant pouvoir en lire d'autres.

-Tu es sur que tu vas t’en sortir ?
- Ellana, j’ai beau être un papy je suis tout à fait apte à m’occuper de Destan! Ne t’inquiète pas tant.
La jeune femme regarda maître Duom, peu convaincu par ses paroles. Non, pas qu’elle doutait de ses capacités de nourrice, mais il commençait à se faire vieux, et courir après un gamin débordant d’énergie n’était plus vraiment de sa trempe. A cet âge, maître Duom restait cloitré dans sa bibliothèque, il n’en sortait que de rares fois afin d’aller rendre visite à ces amis. Hélas, elle n’avait pas le choix. Edwin était dans sa citadelle, Ouk et Pil ses pères adoptifs cueillaient des framboises dans leur forêt, mais elle devait partir la matinée en compagnie de Salim pour parfaire sa formation. Elle ne pouvait pas non plus faire garder Destan par la famille d’Ewilan, cette dernière était à l’académie, et ses parents partis en voyage en compagnie d’Illian, donc elle s’était rabattue sur maître Duom.
- Je te le laisse, elle sembla hésiter.
- Ellana, je te jure que si tu ne déguerpie pas dans les secondes qui suivent, tu te débrouilles avec ton fils, se fâcha Duom.
Après un dernier bisou à Destan, la jeune femme s’en alla.

Une fois la marchombre partit, maître Duom regagna sa bibliothèque portant dans ses bras Destan. Il le déposa dans un fauteuil, et lui donna un livre d’images, avant de reprendre son manuscrit qu’il étudiait quand Ellana l’avait dérangée. Il se replongea dans son livre, oubliant le petit qu’il devait surveiller. Il fut rappelé à ses devoirs par les soupirs devenus fréquents du môme, il commençait à ne plus vouloir lire. Le vieil homme se leva fouilla les étagères, et dénicha plein d’albums qu’il présenta au petit, celui-ci les feuilleta quelques secondes. Avant de les balancer par-dessus son fauteuil. Duom, cligna bêtement des yeux devant le geste du garçon.
-Je suppose que ça ne t’intéresse pas, soupira le vieux.
Il partit sous le regard interrogateur de Destan, et disparu entre les rayons. Avant de revenir avec un vieux bouquin, qu’il tendit au gamin.

- C’est un vieux manuel, tu verras il relate toute l’histoire des frontaliers.
- Papa ? demanda le gamin
- Oui, le peuple de ton père a écrit tout ses exploits et ses défaites dans ce livre.
A ces mots, Destan détourna complètement son attention de maître Duom, et se plongea dans la biographie du peuple de son père. Le vieil homme tout heureux reprit sa lecture. Avant d’être de nouveau interrompu par un vacarme. Il se leva brutalement et courut précipitamment vers l’origine du bruit. Il y découvrit le petit en train d’escalader les étagères une à une, progressant vers le sommet. Pendant son ascension, il avait fait tomber quelques livres, mais n’y prêtait guère attention. L’analyste soupira et appela le gamin qui le regarda et écouta attentivement ses ordres. Avant de reprendre son ascension. Il arriva en haut, prit et bouquin et entama la descente. Arrivé au sol, maître Duom l’arracha des mains du gamin, il constata que c’était la suite de l’histoire du peuple des frontaliers, ce qui lui arracha un sourire, mais il se reprit bien vite. Il disputa le gamin qui resta impassible, attendant que l’orage passe. Une fois finit, Destan reprit son livre et alla le découvrir mais sa lecture se termina rapidement, et il recommença à s’ennuyer.

Le gamin alla chercher un verre d’eau, et ne trouva pas d’idées plus brillantes que de le renverser sur la tête du vieil homme, qui commençait à piquer du nez sur son manuscrit. Cela eu un effet très direct, l’analyste se réveilla immédiatement et se retourna pour découvrir, un Destan hilare. Il se leva près à donner une correction au gamin qu’il n’oublierait pas de sitôt, mais le gamin n’était pas près à se laissez faire. Il courut vers la porte et sortit de la bibliothèque Duom à ses trousses. La course poursuite commença.
Le gamin agile comme tout, dévala les escaliers, esquiva les personnes se trouvant sur son chemin, et réussit à sortir dehors, maître Duom n’en fit pas moins malgré son âge, il ne se fit pas semer. Destan se refugia dans un arbre avec l’agilité d’un ours élastique; maitre Duom se posta au pied de l’arbre, et attendit que le môme daigne descendre, ce qu’il ne fit évidement pas. L’analyste se glissa donc dans l’imagination, il dessina une échelle à laquelle il grimpa, et attrapa le gamin qui était resté immobile durant l’intervention, trop stupéfait pour bouger. C’est par la peau des fesses qu’il ramena le gamin à la bibliothèque, et l’attacha à son fauteuil.

Quand Ellana revint chercher son fils, elle le retrouva endormit sur un fauteuil. Impressionnée, elle se tourna vers maître Duom.
- Je suis estomaquée papy. Il faudra que tu me dises comment tu as réussit à faire lire mon fils toute la journée; surtout à six ans.
- Secret d’analyste, déclara mystérieusement le vieil homme.
La jeune femme leva les yeux au ciel.
- Si tu as encore besoins de moi n’hésite pas.
Cette phrase lui valut un regard suspicieux de la jeune femme.
- Disons que le garder me permet de pratiquer des activités que je n’ai plus trop l’occasion de faire.
Sachant qu’elle n’en apprendrait pas plus, elle prit son fils et s’en alla.
-On ne me retirera pas l’idée qu’il s’est passé quelque chose entre vous deux, murmura la jeune femme ?

Seul le vent lui répondit.


Elle est un petit peu longue pour une saynète mais je n'avais pas envie de faire un sujet spécial pour ce genre d'one-shot, je préfère les poster là; je trouve ça plus convivial.