La poésie marchombre ?

Ici pour continuer la discussion commencée sur le topic de poésie.
Je remet deux posts :

Emia a écrit:

Quand on écrit sans y réfléchir, on fait de l'écriture automatique, pas un poème marchombre.... Un marchombre cherche à avancer sur la voie. Il réfléchit donc afin de trouver au monde qqc de marchombre, il réfléchit à tout afin d'avoir un meilleur regarde sur l'ensemble. Et il écrit son point de vue sous la forme à laquelle il s'identifie : le poème marchombre. Mais écrire LIBREMENT ne veut pas dire ECRIRE SANS REFLECHIR !!! Très grosse nuance. Et puis, un poème marchombre, comme tout autre texte, sert à exposer un point de vue, une émotion, quelque chose. Pas à dire ce qui nous vient à l'esprit sans y réfléchir.... Cela sert avant tout à s'exprimer. Et lorsque l'on s'exprime, mieux vaut être sûr que c'est avec les bons mots.... Voilà ce que j'en pense.

Ombre a écrit:

Emia, je ne suis pas contre les commentaires, qu'ils soient bons ou mauvais.
Ce que je n'apprécie pas, par contre c'est quand on tourne "autour du pot", si tu as quelque chose à dire : dis le ...
Darky a expliqué ce que je voulais dire dans mon poème.
Sinon, lulu' et Darky, l'ont dit : la poésie marchombre n'est pas réfléchie, elle vient du coeur.
Et, peu importe si les gens autour nous ne comprènent pas ce que l'on voulait transmettre, ça n'a aucune importance car, le principal c'est que moi je comprène ce que j'ai écrit.
[...]
La poésie marchombre est le seul écrit qui est parfaitement libre, c'est un ressenti ...
Si tu trouve que c'est une description " maladroite et un peu lourde", c'est ton avis, et je n'y porte guère d'importance, même si je le prend en compte ...
Pour moi, le mot Marchombre signifie Envol, Liberté, ...
Si, j'ai envie décrire cela, de dire ou de faire quelque chose, personne à par moi-même ne pourra me demander des comptes ...

Je vais vaguement ré-expliquer ce que j'en pense...
Pour moi, "réfléchir" à un poème, c'est trouver les mots les plus beaux possibles, essayer d'inventer des sensations, un sentiment...
Or, en ce qui concerne la poésie marchombre, ce sont des sensations immédiates que l'on écrit. Ce que l'on éprouve à un moment donné, on l'écrit. Alors les mots viennent tous seuls, il n'y a pas besoin de réfléchir.
Ombre a d'ailleurs très justement rappelé le passage de la présentation. Si les réponses sont immédiates, c'est parce qu'elles sont sincères, il n'y a pas besoin de réflexion justement. C'est dit très justement dans le livre. Il suffit d'ouvrir les écluses de son âme et de laisser les mots remonter à la source.

Pour moi, la poésie marchombre, c'est comme un paysage.
On peut l'admirer à sa façon, ou rester insensible devant.
C'est pour ça que je préfère largement la poésie marchombre à d'autres types de poésie. Pour la poésie... allez, on va dire "européenne" (faute de meilleur terme), les auteurs cherchent à enjoliver leurs textes, mettre des rimes etc.
Si je trouve la poésie marchombre largement plus belle, c'est parce qu'elle est sincère. On n'enjolive rien du tout, ça vient du cœur.
Beaucoup de gens pourront y être insensibles, mais d'autres laisseront les mots de l'auteur trouver leur âme et ils s'en imprégneront... ils trouveront ce qu'ils veulent.
Comme pour le paysage, c'est en fonction de SOI. Comme c'est court, c'est très libre pour le lecteur. Donc l'imagination peut déborder... et rêver.
À ce propos, si Pierre dit (à travers Jilano) que la poésie marchombre est faite pour être écrite, qu'énoncée elle perdait sa force et sa pureté... c'est justement parce que si on la lis, on y met une intonation. Des sentiments. Une intention.
Donc on enlève une partie de la magie de la poésie.

arggg, je n'arrive pas à faire passer ce que je veux dire. Mais en ce qui vous concerne, je vais finir par croire que vous êtes bouchées ! Depuis tout à l'heure, vous répétez les mêmes choses... sans même vous en rendre compte en plus apparament... Vous avez des arguments, mais ils ne font pas échos en moi. Alors expliquez-moi plutôt autrement, ou je vais mourir bête !

Ben si on répète les mêmes choses c'est qu'on n'arrive pas à expliquer autrement, justement ^^'
J'ai expliqué le plus justement possible, là...
Tout ce que je peux te dire, c'est que pour moi :
- Réflexion : chercher ses mots (comme quand on argumente par exemple, pour convaincre etc.), ses idées...
- Quand ça vient du cœur : sincérité. Ce qui vient en premier, au moment même...

J'peux pas l'expliquer autrement !
Peut-être que les autres sauront le dire mieux que moi, je tourne en rond.

Il faudrait se pencher sur la question, et c'est vrai que cela pourrait provoquer un débat interressant car nous avons tous une manière différente et plus ou moins réfléchie d'aborder nos émotions, néanmoins, je suis à peu près certaine que Pierre Bottero, lorsqu'il a écrit ses poèmes marchombres, y a mûrement réfléchi lui. ^^

(Comment ça je n'aide pas? XD)

C'est différent, il n'avait pas les émotions, les sensations, vu que ce qui faisait que les personnages écrivaient se passait justement dans le livre. Là, il faut se mettre à la place des personnages, donc...

donc... ^^?

Donc il faut forcément réfléchir pour se mettre à leur place. =D Mais il n'empêche que dans la vie réelle, un vrai poème marchombre est sincère à mon avis, et vient donc du cœur et non d'une quelconque réflexion. On ne cherche pas les mots, on les trouve en soi.

Et bien pour moi, ça reste à voir. Peut-être réfléchis-tu inconsciemment ? Et tu crois peut-être que les mots d'Ellana ou de Jilano ne venaient pas d'un constat ? Parce que pour moi, c'est indéniablement le cas ! Et puis, Marie, tu dis que Pierre a réfléchi à ces poèmes, sûrement que oui pour certains. C'est forcé (là, je suis d'accord avec Darky, il était nécessaire qu'il se mette dans la peau des personnages.) Mais pour d'autres, ce n'était pas la peine ! Un roman est avant tout une façon de faire passer des sentiments, de s'exprimer. Donc, même si tu écris l'histoire du père noël qui aurait perdu son traîneau, les mots sont des éponges pour tes sentiments. Et chacun de ceux que tu utilise en est empreins. Donc, ensuite, il est possible que le lecteur lise pour lire, et dans ce cas, il a beaucoup de chance de passer à côté de ces émotions. Mais un lecteur attentif, qui lit aussi pour apprendre, pour découvrir les sentiments des Hommes (et dans le cas présent, de l'auteur), pour découvrir d'autres points de vue etc.... Ne peux pas passer à côté. Enfin bref, tout ça pour dire que les mots de l'auteur, y compris dans les romans où il raconte la vie de ces personnages, sont empreins de ces émotions, de ses ressentis... De par les poèmes marchombre, Pierre Bottero cherche à faire passer SES sentiments de façon encore plus concrète que dans le récit. En les mettant en parallèle avec les émotions du personnage. A travers la vie de ce personnage, l'auteur fait passer sa propre histoire, son témoignage de la vie. Donc oui, il faut considérer ses mots comme sortant du coeur de Pierre, et non comme ceux sortant du coeur d'Ellana, de Jilano, ou autre.Voilà pourquoi on peut affirmer que lorsque l'on écrit un poème marchombre, on y réfléchit avant de coucher les mots sur le papier. Pierre a choisis les mots qui ont fait passer l'émotion qu'il ressentait, sur le moment, ou, dans le contexte du livre et de ceux à qui il s'adressait (nous, des jeunes) en se replongeant dans ce qu'il aurait pensé à un autre moment de sa vie. Mais quoi qu'il en soit, il à écrit pour ses lecteurs, il a donc rendu ces émotions accessibles aux autres, il a choisi une façon de s'exprimer, puis a enjolivé certains mots pour les rendre plus beaux, plus expressifs, plus pertinents, plus choquant, ou autre. Mais il y a réfléchi. Tout en essayant quand même de garder son idée de départ, tout en essayant de rester franc, et de développer ce qu'il ressent au maximum. Tous les choix qu'il a fait pour faire passer ces émotions, celui des mots, du nombre de ligne, du contexte de l'histoire, il les a fait en se rappelant ce qu'il voulait dire, et en faisant juste attention de ne pas vouloir TROP montrer ce qu'il ressent et de finir par le CACHER, derrière des mots qu'il croyait plus expressifs. C'est tout.

Hum...
Je suis en partie d'accord avec toi (notamment pour le fait que Pierre parle à travers ses personnages, qu'il s'agisse de sa vision de la vie etc... oui, je suis totalement d'accord là-dessus), mais... aarf j'arrive même pas à expliquer ce que je veux dire, c'est confus... j'ai dit ce que je pensais sur le sujet dans mes précédents posts et pourtant ça suffit pas... y a pas tout.

Pour moi, la "réflexion" pour un poème, ça se rapproche plus de l'argumentation, du fait de vouloir "capturer" le lecteur, de le convaincre... ce terme ne correspond pas du tout aux poèmes marchombres... c'est tellement clair, sincère...
J'arrive pas à l'expliquer comme il se devrait, et ça m'horripile !
En plus je post pour radoter là, j'ai l'impression...

La réflexion c'est pas "sincère", ça vient de l'esprit pas du cœur, pas du centre. Vous voyez ce petit quelque chose qui nous inspire, fait passer nos sentiments, nous relie à la terre, au ciel ? Ce centre. C'est de lui dont on se sert, pas de la réflexion.
Enfin c'est mon avis.

Ouep, je crois que j'ai enfin compris ce que tu veux dire. Donc en fait, tu veux dire que le poème marchombre est une façon de s'exprimer (en choisissant ses mots pour qu'ils représente au mieux ce qu'on veut exprimer) mais en restant dans un point de vue "neutre", et qui ne ressemble pas à une quelconque "campagne" qui servirait à "convaincre". C'est ça ? Ou pas du tout ?
PS : Si c'est ça, je suis d'accord avec toi à 100 %

Ça se rapproche de mon avis, maiiis ='(

Je vais juste te mettre un lien qui m'a beaucoup fait réfléchir : ici, c'est d'ailleurs grâce à ce que j'ai appris là que je t'ai parlé de "centre".

Ouep, je vois un peu mieux. Donc selon toi, on "réfléchirait" (désolée mais j'y tiens) inconsciemment par le lien d'un centre de ce type ? Si c'est de cela que tu parles : l'idée me plaît. Je vais m'entraîner à sentir ce "centre"...

Je pense que vous avez raison toutes les deux dans vos idées de départ (emia et darkdream). Que la poésie marchombre est l'aboutissement d'une réflection inconsciente, mais pas poussée par l'idée d'écrire la poésie mais l'envie d'apprendre. Et un jour les personnages marchombres (car c'est eux qui parlent dans le livre) voient arriver l'aboutissement de leur réflection. Alors ils ouvrent les vannes de leur âme, et la poésie "sort", sans qu'on ait à réfléchir. Elle est là, c'est une évidence. Le marchombre a mûri son poème intérieurement, et quand il sent que le moment est venu, il le laisse partir. Sans avoir à réfléchir.
C'est mon point de vue.

Ben voilà ! Enfin quelqu'un qui capte ce que je veux dire ! Inutile de préciser que je suis d'accord avec toi..... xD

Pour être honnête je n'avais pas vraiment compris ce que tu voulais dire comme tu voulais le dire... mais si on est d'accord tant mieux ;<)
Ca me fait penser à une citation de Bernard Werber:
"Entre:
ce que je pense
ce que je veux dire
ce que je crois dire
ce que je dis
ce que vous voulez entendre
ce que vous croyez entendre
ce que vous entendez
ce que vous voulez comprendre
ce que vous croyez comprendre
ce que vous comprenez
Nous avons dix occasions de ne pas nous comprendre"

Mais euh... je suis un peu hors sujet là...

J'aime beaucoup cette citation, cependant. C'est tellement vrai ^^

Histoires de l'un et pensées de l'autre
Instant empreint d'intensité
Réfléxion


^^
"veuillez excuser mon intrusion, je n'ai pas pu m'en empecher!!"

Pourquoi s'excuser ?

Pour la politesse et pour le geste. (révérence)


Le soleil et la lune
Ne font qu'un
Dans leur différence

Merci de l'info je ne connait pas très bien le site en lui-même! Je vais chercher cette partie du site. Merci !

le site: http://marchombre.e-monsite.com/rubrique,poesie,1017204.html est absolument génial!!!