Voilà, je poste un petit recueil de leçons, en espérant que ça vous plaira.
Leçon 1
- Dis-moi jeune apprentie, que sais-tu du savoir ?
-Il y a deux réponses à cette question comme à toutes les questions du monde. Celle du savant et celle du poète.
-Que dit le savant ?
-Le savant pense que le savoir est la clef de notre société. Pour lui celui qui ne sait pas est insignifiant. Il fait du savoir un objet de pouvoir, un objet de convoitise, il lui donne une pace trop importante. Le savant utilise le savoir pour commander, il en est avide. Le savant se base sur ses acquis, il occulte une part de ce savoir et ne se sert que de ce qui lui rend service ; il cache ce qui pourrait le désavantager.
-N’es tu pas un peu sévère ?
- Non, le savant est égoïste, il garde pour lui son savoir, il ne le partage pas et arrive à le rendre inutile et privant le savoir de but ou en ne le confiant pas aux bonnes personnes. Le savant s’en sert à mauvais escient, alors qu’il pourrait empêcher des catastrophes, il préfère s’en servir pour son confort personnel.
-Et qu’en est-il du poète ?
-Le poète considère le savoir comme illimité. Pour lui le savoir est infini et précieux. Il faut comprendre ce savoir et surtout apprendre à la maîtriser. Le poète respecte le savoir et l’utilise avec parcimonie. Il transmet son savoir à ses prochains mais surtout l’enseigne dans son intégrité. Il ne ment pas à ses proches ou n’en dissimule pas une partie. Le poète accorde une grande place au savoir mais il en accorde une encore plus importante à la connaissance de soi. Pour le poète toute connaissance commence par celle de soi-même. Il veut d’abord définir qui il est, connaître son corps, son esprit, ses limites avant d’accéder à d’autres connaissances plus générale. Il pense ainsi pouvoir mieux les maîtriser.
-Peut-il savoir quand il est vraiment prêt ?
- Nul ne peut prétendre connaître quelqu’un car cette personne fera alors tout pour nous surprendre. On ne peut pas non plus se connaître véritablement car nous sommes en constante évolution. Mais l’on peut être en parfaite harmonie avec soi si l’on s’écoute et apprend chaque jour, hélas cet apprentissage dure des années.
-Dans ce cas, il est impossible d’apprendre autre chose que soi.
-Le poète affirme que la connaissance de soi est la plus importante et que les autres savoirs ne sont que faire-valoir. Le seul monde qui mérite d’être conquis est celui que délimite notre peau et nos pensées. Les autres existent pour être visités. Simplement visités.
-Et qu’en penses-tu-toi ?
-Plus généralement, je dirais que le savoir de soi est essentiel car nous seul savons ce que l’on veut, mais il ne doit pas masquer le savoir général et celui qu’on peut apprendre au contact des autres. Il faut trouver un juste milieu. Le savoir ne doit pas devenir une source de pouvoir ni de convoitise. Il ne faut pas non plu chercher à en dissimuler une partie, non il faut l’utiliser dans toute sa puissance pour changer, progresser, réfléchir.
-Et toi quel est ton rapport avec le savoir ?
-Je suis marchombre, j’apprends chaque jour en avançant un peu plus sur ma Voie. J’apprends sur moi mais aussi sur le monde qui m’entoure et je continue d’avancer tout simplement.