La Fille de l'Alchimiste (Kai Meyer)

Ce coup-ci, un livre pour les un peu moins jeunes. La fille de l'alchimiste par Kai Meyer, un auteur allemand. Beau mélange de genre, mais surtout mix entre la fantasy et l'histoire.

Histoire : L'intrigue se déroule à la fin du XIXè siècle, en Europe. On y rencontre Aura Institoris, ayant grandi dans l'opulence en le vieux château sombre de ses ancêtres, sur une île de la mer Baltique. Marquée par des relations houleuses avec divers membres de sa famille : Daniel, son frère adoptif qui la fuit, Christopher, son autre frère adoptif qu'elle hait, Sylvette, sa sœur naïve qui s'attache aux rares personnes honnêtes envers elle, Charlotte, sa mère délaissée et son père, Nestor Nepomuk Institoris, vieil ermite à moitié fou enfermé seul dans son grenier dont il interdit l'accès pour ses expériences. Mais voilà, le jour où elle est envoyé dans un collège pour fille au gout de prison, son père est assassiné en cachette sur l'ordre de son vieux rival par Gillian, le tueur hermaphrodite qui tentera de la supprimer également. Tout cela entrainera Aura et Christopher, s'alliant, et parallèlement avec Gillian, dans une spirale dont l'origine remonte au Moyen Age, sept cents ans plus tôt. Découvrant à son tour les durs secrets de l'alchimie pour vaincre l'ennemi de son père. Jusqu'à arriver à la révélation du plus grand des mystères : l'immortalité, rien que ça !

Critique : Hmm un livre assez long, mais tellement intéressant qu'on ne peut plus s'arracher à sa lecture malgré la répugnance qui nous taraude. En effet, si vous avez une douce âme pure, il vaut mieux éviter de lire ce livre. Certes il y a beaucoup de morts, mais ce n'est pas cela qui est révulsant, bien au contraire les passages contenant un décès sont courts et aucunement détaillés. Non, ce sont les concepts pour atteindre l'immortalité, et ce qu'ont fait les alchimistes pour s'accorder une vie prolongée qui éthiquement est vraiment affreux.
Les personnalités des personnages sont attractives dans le sens où pas une n'est semblable aux autres. Elles ont chacune leur part d'ombre, torturée. Cela se démarque donc de pas mal de livres, surtout dans la fantasy.
De plus, malgré les thèmes rudes abordés, l'auteur sait assez bien manier les mots pour ne jamais sombrer dans le graveleux, mais parvient à nous maintenir dans un état ambiant de malaise.
Seul bémol : un peu cliché le coup où Gillian se doit d'assassiner Aura, mais en est incapable sans savoir pourquoi, surtout le fait qu'ils aient tout deux le "coup de foudre". Mais bon, comme Gillian est hermaphrodite, ça se démarque tout de même pas mal des trucs romantiques.