Voilaaa c'est le premier chapitre!
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Chapitre 1 :La nuit tombe. Un vent frais glisse sur le visage plein de grâce d’une jolie cavalière. Ellana. Elle sourit, flatte son petit cheval noir et se laisse glisser à terre, devant une auberge accueillante. Laissant sa monture aux soins d’un palefrenier, elle s’avance vers la porte d’entrée, lorsque deux hommes mal rasés s’approchent d’elle par derrière, sûrement pour lui dérober sa bourse, voulant ainsi la prendre par surprise. Sans se retourner, Ellana saisi le bras du premier et l’attire contre elle. Un coup bien placé entre les deux jambes, suivit du tranchant des deux mains sur la nuque, et l’homme s’effondre. Son compagnon, voulant se venger, s’approche d’elle en dégainant son sabre. Elle bondit. L’homme fouetta l’air de son sabre. Trop tard. Beaucoup trop tard. Ellana s’était déjà glissée derrière lui et avait déjà mis son poignard sous sa gorge. Il poussa un cri, qui s’acheva dans un gargouillement, et glissa au sol.
D’un pas tranquille, Ellana retourna à la porte et entra dans l’auberge. Elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle et alla s’asseoir à une table au fond. Comme il n’y avait pas beaucoup de clients, l’aubergiste vint immédiatement lui apporter son repas, accompagné d’un verre de liqueur.
Se sentant observée, Ellana leva la tête. Un groupe étrangement hétéroclite la regardait. Deux soldats, vêtus de l’armure impériale, un vieillard, deux adolescents, un chevalier et un bel homme bien bâti qui portait des vêtements de cuir semblable aux siens. La présence des adolescents lui indiqua qu’ils ne devaient pas êtres dangereux et un léger sourire naquit sur ses lèvres. Elle reprit son repas, paya l’aubergiste et sortit de l’auberge. Les corps des deux hommes étaient toujours là, et elle les déplaça sur le côté de la route par pure gentillesse pour le patron de l’auberge.
Ellana était toujours seule. Non pas qu’elle soit asociale ni rien de tout cela, non, juste qu’elle avait appris que, dans la vie, s’attacher aux gens fait souffrir. Tous les gens à qui elle s’était attachée avait péri, plusieurs fois sous ses yeux, et elle ne voulait plus connaître cette horreur. Automatiquement, ses pensées dérivèrent vers Nillem. Nillem, son meilleur ami, son grand frère, son confident qu’elle avait perdu quelques années plus tôt, alors qu’ils s’étaient fait attaquer par des Mercenaires du chaos. Il était mort sous ses yeux, un sabre planté jusqu'à la garde dans le cœur.
Se forçant à penser à autre chose, elle lança Murmure au petit galop, se délectant de la vitesse et du vent qui faisait battre sa longue tresse noire sur ses cheveux. Elle était libre. Libre comme le vent, libre comme tous les marchombres.
Elle dormit par terre, sous un petit buisson, et progressa lentement tout le lendemain ; elle avait le temps, rien de spécial à faire, elle voulait juste rallier Al-Jeit. Elle s’arrêta un instant pour regarder un groupe de canards sauvages prendre leur envol, cela lui rappelait toujours quelque chose, sans savoir vraiment quoi…
Lorsque le soleil commença à se coucher, elle s’arrêta dans une clairière, attacha Murmure à un arbre, et entreprit d’allumer un feu. Chose faite, elle sortit un petit arc de son sac, et entreprit de regarder à l’orée du bois, histoire de voir si il n’y avait pas quelque chose à manger. C’est alors qu’elle entendit des sabots de chevaux martelant le sol, et le roulis d’un chariot. Elle se glissa derrière un arbre et observa les arrivants. Elle reconnu les deux soldats de la veille, et le vieillard. L’homme aux vêtements de cuirs descendit de son cheval et dégaina son sabre. Elle sourit, et sortit des bois.
-Vous ne risquez rien, annonça-t-elle d’un voix claire en mettant ses mains en évidence.
-Que faites vous ici ? Lui demanda le meneur de la troupe.
Pas gêné le type, pensa t-elle, c’est lui qui débarque et moi qui doit expliquer ma présence !
-Je pourrais vous retourner la question, lui répondit-elle moqueuse, mais comme je suis polie et que j’ai des principes, je préfère vous proposer d’utiliser mon feu pour votre repas.
L’homme en cuir s’excusa d’avoir été impoli, et accepta l’invitation avec plaisir, et le vieil homme s’approcha d’elle.
-Enchanté, dit-il d’un ton cérémonieux qui fit sourire Ellana, je m’appelle Duom Nil’Erg.
Ellana se présenta à son tour, et le meneur prit la parole.
-Je m’appelle Edwin et voici Camille et Salim.
Edwin Til’Illan ! Voila une belle explication. Il était connu dans tout Gwendalavir. Le maître d’armes de l’Empereur Sil’Afian, vainqueur des dix tournois, commandant de la Légion Noire… Que faisait un personnage comme lui avec un groupe pareil ?
Elle se tourna vers les deux adolescents.
-Vous n’avez pas peur de voyager si loin par les temps qui courent ?
-Je pourrais vous retourner la question, lui rétorque Camille, mais comme je suis discrète et que j’ai des principes, je préfère vous demander si vous aimez la viande de coureur cuite a point.
Ellana sourit et décida que cette jeune fille lui plaisait.
Ils passèrent une soirée très agréable, le jeune Salim étonna Ellana par ses capacité d’acrobates, le vieil homme était encore plein de vie, le chevalier se montra détendu et sympathique, mais ce fut Edwin qui attira le plus l’attention d’Ellana. Il ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle, pourtant il dégageait un calme impressionnant. Ses yeux gris étaient mis en valeur par sa peau mate, et ses cheveux noirs grisonnants coupés en brosse accentuaient ses mâchoires puissantes. Elle avait l’habitude de juger les hommes, et Edwin devait être un de ceux qui se fait respecter par un simple regard.
Au moment de se coucher, Ellana eu cette pensée inhabituelle pour un marchombre. Elle n’avait plus envie de les quitter.
Plus tard dans la nuit, elle fut réveillée par un murmure qu’elle connaissait très bien. Le chant marchombre, paralysant les non marchombres. Discrètement, elle jeta un regard autour d’elle et s’empêcha de hurler de rage lorsque elle vit un mercenaire du chaos penché sur la jeune Camille, un couteau appuyé sur sa gorge. Elle frappa le mercenaire au visage avec son pied et se releva pour combattre. Elle se força à canaliser sa haine, mais comme elle était désarmée, et que le Mercenaire était surentraîné, elle ne tarda pas à se faire dépasser. Elle reçu un premier coup au coin de la bouche, qui la déconcentra. Elle sentit la lame du mercenaire s’enfoncer dans son ventre, se plia en deux, et vit le sabre décrire une courbe pour lui assener le coup fatal. A cet instant, elle aperçu Edwin qui repoussa in extremis le coup du mercenaire, puis tout devint noir. Elle s’effondra au sol.
« -Je ne reviendrais peut-être jamais, ma princesse.
-Elle est nulle cette réponse. Donne moi celle du poète.
Isaya se pencha pour lui murmurer à l’oreille.
-Je serais toujours avec toi. Où que tu te trouves, quoi que tu fasses, je serais là. Toujours.
-Dans mon cœur ?
-Oui. »
« Sois la bienvenue, jeune Ellana. Puisses tu longtemps arpenter la voie des marchombres. »
« C’était le prénom de ma maman. Si tu veux, je te le donne. »