Fin ré-écrite film Narnia 2

La fin du fillm "Le monde de narnia, Chapitre 2 : Prince caspian" ne me convenait pas, alors je l'ai réécrite à ma façon (ceux qui l'ont vu, verront où s'arrête le film et où commence mon texte).
Enjoy !


Les Telmarins se trouvaient tous rassemblés devant le roi Caspian nouvellement couronné. A la gauche de celui-ci, majestueux, se tenait Aslan ; à sa droite les quatre Pevensie, parés de leurs plus beaux atours.
- Narnia appartient aux Narniens tout comme il appartient aux hommes, déclara le jeune roi. Tous les Telmarins qui souhaitent y rester et vivre en paix y sont les bienvenus. Mais pour ceux d'entre vous qui le désirent, Aslan peut vous ramener au pays de nos ancêtres.
Evidemment, la déclaration ne manqua pas de soulever des réclamations.
- Cela fait plusieurs générations que nous avons quitté Telmar, objecta l’un des anciens conseillers de Miraz.
C’est alors que la voix grave et profonde du Lion se fit entendre, générant un silence respectueux.
- Nous ne parlons pas de Telmar, expliqua posément Aslan en regardant l’assemblée. Vos ancêtres étaient des brigands qui sillonnaient les mers, des pirates qui un jour ont accosté sur une île. Ils y ont trouvé une grotte et l'un de ce rares gouffres magiques qui mènent jusqu'ici. Leur monde était le même que celui de nos rois et reines.
A ces mots, Les quatre Pevensie se regardèrent et la foule se mit à murmurer avec agitation.
- Je peux vous ramener sur cette île, ajouta le fondateur de Narnia. C'est un endroit parfait pour ceux qui rêvent d'une nouvelle vie.
Il y eut un nouveau silence, témoignant que les membres qui composait le public réfléchissaient aux conséquences et implications de la proposition.
- J’accepte, fit soudain une voix masculine.
La déclaration déclencha une nouvelle vague de chuchotements dans les rangs Telmarins, tandis que chacun se retournait pour voir qui avait parlé.
- J'accepte votre offre, répéta distinctement le possesseur de la voix.
Ce dernier n’était autre que Glozelle, l’ancien général de Miraz, vêtu en civil et la lèvre inférieure tuméfiée, souvenir de la sanglante bataille qui l’avait opposé aux Narniens.
Respectueux de son ancien ennemi, Caspian s’inclina tout en le regardant avancer vers lui et Glozelle s'inclina à son tour.
- Nous l'acceptons aussi, dit alors l’ex-reine Prunaprismia, présente dans la foule.
La tante du jeune roi avait dans les bras le cousin de celui-ci et se tenait aux cotés de l’un des anciens seigneurs de guerre de l’usurpateur Miraz. Sa décision prise, elle s’avança vers son neveu par alliance, toujours escortée du noble seigneur.
- Parce que vous avez parlé les premiers, votre avenir dans ce monde sera des plus heureux, dit alors Aslan avant de souffler doucement sur les trois Telmarins.
Cette expiration quasi divine devait leur porter chance, mais pas seulement. Elle eut aussi pour effet de faire lentement tourner sur lui-même l’arbre centenaire qui se trouvait accroché à la falaise. Il se tourna tant et si bien qu’une ouverture fit son apparition au milieu de son tronc, comme un passage, une porte ouverte sur une nouvelle vie. Le prodige déclencha de nouveaux murmures dans la foule qui regarda les trois courageux avancer sans crainte, marquer un léger temps d’arrêt, à peine perceptible, devant Caspian, puis s’engager dans la porte et disparaitre dans l’instant.
- Comment être sur qu'il ne nous envoie pas à la mort ? demanda alors à la cantonade l’un des Telmarins, manifestement revenu de sa surprise.
Mais la réponse ne vint pas de la personne de qui elle était attendue. Un petite voix aussi flutée que distinguée venant du sol, se fit entendre :
- Sire, dit Ripitchip, si ma décision peut servir d'exemple, j'emmène sans plus attendre onze de mes compagnons.
C’est alors que Peter regarda Susan. Un accord tacite avec sa sœur, fit avancer le jeune garçon de deux pas.
- C'est à nous d'y aller, déclara-t-il d’un ton assuré.
- Tu en es sur ? questionna alors Edmund qui, lui, n’avait pas été consulté sur la question.
L’ainé des Pevensie regarda tout à tour chacun de ses frères et sœurs.
- Venez, il est temps de partir.
Il se tourna ensuite vers Caspian et s'approcha de lui.
- Après tout, ajouta-t-il le plus sérieusement du monde, nous ne sommes plus utiles ici.
Sur ces mots, il lui tendit l’épée. Son épée. L’épée du Grand Roi Peter. Un symbole.
- Je veillerais sur elle jusqu'à votre retour, déclara alors cérémonieusement le jeune roi.
- Je crains qu'il y ait un malentendu, intervint alors Susan.
En l’entendant parler, le jeune homme tourna immédiatement la tête vers elle.
- Nous ne reviendrons pas, asséna la jeune fille en fixant longuement Caspian.
Le visage du Telmarin à ces mots refléta parfaitement le maelstrom de pensées qui l’agitaient : surprise, désappointement, tristesse… Autant de choses qui n’échappèrent pas à Susan. Elle détourna la tête.
- Jamais ? fit alors la voix juvénile de Lucy.
- Vous deux peut-être, précisa alors Peter en se plaçant devant Son frère et sa petite sœur. Enfin... ajouta-t-il en regardant le Lion, c'est ce que je crois avoir compris
- Mais pourquoi ? demanda alors la petite fille en regardant Aslan avec tristesse. Est ce qu'ils ont fait quelque chose de mal ?
La question enfantine ne parut pas surprendre le protecteur de Narnia, qui commençait à connaître la nature de la courageuse fillette. Aussi fut-ce avec douceur qu’il répondit :
- Au contraire ma chère enfant. Mais tout a une fin. Votre frère et votre sœur ont appris ce qu'ils pouvaient apprendre de ce monde. Il est temps pour eux de vivre dans le leur.
Mais la tristesse de Lucy n’était pas de celles qui s’adoucissent avec de simples mots.
- C'est rien Lucy, fit alors Peter en s’approchant de sa petite sœur. Ce n’est pas ainsi que je voyais les choses, mais c'est rien. Un jour tu comprendras. Viens.
Il lui prit la main et tous deux s’approchèrent du petit groupe formé par le centaure et le nain Trompillon.
La petite fille, qui s’était attachée au nain, le regarda et lui fit une révérence, tandis que, mal à l’aise, il détournait vaguement le regard. Elle le regarda de nouveau, s’inclina une seconde fois puis craqua et le serra brièvement dans ses bras, les larmes aux yeux. Consciente que cette démonstration d’affection pouvait embarrasser son ami si bourru, elle le lâcha rapidement, gênée à son tour et s’éloigna.
- Je suis ravie d'être revenue, dit alors Susan en s’approchant de Caspian.
- J'aurais aimé passer plus de temps en votre compagnie, rétorqua le jeune homme en la fixant.
La jeune fille fit une petite moue, évita brièvement son regard puis, comme si elle ne pouvait s’en empêcher, le regarda de nouveau.
- Cela n'aurait jamais marché entre nous… déclara-t-elle ensuite en tentant de se convaincre elle-même.
- Pourquoi ? demanda-t-il tristement sans la lâcher des yeux.
- J'ai 1300 ans de plus que vous... fit-elle alors, tenant de faire de l’humour.
Le jeune monarque la regarda et essaya de rire mais n'y parvint pas. Alors, elle lui jeta un ultime regard, se détourna, fit quelques pas... et s'immobilisa. Puis, prise de remords, elle revint sur ses pas et l'embrassa en posant une main derrière sa nuque.
Un peu surpris, Caspian se laissa faire avant de la serrer très fort contre lui, le nez sur son épaule.
- Je comprendrais quand je serais plus grande c'est ça ? demanda alors Lucy à Peter d’un air ahuri.
- Je suis plus grand... rétorqua Edmund. Et j'ai pas envie de comprendre.
Les jeunes gens se lâchèrent alors et se regardèrent. Un instant passa. Semblable aux autres et pourtant… Susan eut le temps de réaliser que si elle partait, si elle franchissait cette porte à la suite de ses frères et sœurs, elle laisserait derrière elle quelque chose d’infiniment précieux. Quelque chose d’exceptionnel qu’elle regretterait certainement toute sa vie. Et ce n’était pas Narnia.
- Je ne peux pas… dit-elle soudain.
L’incongruité de la déclaration interloqua tout le monde.
- Qu’est ce que tu ne peux pas ? demanda Peter en s’approchant d’elle.
- Partir...
Ces mots firent sursauter Caspian qui sentit l’espoir lui revenir, tandis que l’ainé des Pevensie observa sa cadette comme si elle avait soudainement perdu la raison.
- Su… On en a déjà parlé… fit-il d’un ton morne. On était d’accord pour… Aslan, dites-le-lui !
Mais le Lion semblait penser qu’il s’agissait là d’un problème qu’ils devaient régler seuls, car il ne prononça pas le moindre mot.
- Su qu’est ce qui te prend ?
- Je ne peux pas Peter. Je ne peux pas rentrer avec vous, répéta la jeune fille.
- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
- Les deux en vérité…
Il n’en fallut pas plus à Lucy pour tout deviner. Elle avait bien surpris les regards tendres qu’échangeaient sa sœur et le jeune roi, sans oublier la fameuse phrase de Susan lorsqu’elles étaient parties à cheval à la recherche d’Aslan : « au cas où vous auriez besoin de m’appeler ».
- Caspian… murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour les autres.
- Qu’est ce que tu veux dire, Lu ? demanda alors Edmund qui, se trouvant plus près d’elle, avait seul entendu.
- Regarde… et tu comprendras… rétorqua la fillette, énigmatique.
Au reste, il ne fallut guère plus de temps à Peter pour comprendre à son tour. Il n’avait qu’à observer le visage radieux du jeune monarque pour comprendre.
- Tu es sure de ce que tu fais ? questionna-t-il, inquiet.
- Je ne suis sure de rien. Mais je crois que je fais bien, répondit Susan en se blottissant contre Caspian, qui la serra dans ses bras, le bonheur généré par la décision de la jeune fille se reflétant sur ses traits.
- C’est de la folie ! s’exclama alors Edmund en s’approchant à son tour de sa sœur ainée. Tu n’appartiens pas au même monde que lui. Vous… Tu l’as dit toi-même : malgré les apparences, tu es bien plus vieille que lui !
- je sais tout ça. Tu crois que je ne me le suis pas répété ? Mais…
Elle leva lentement la tête et les yeux vers le beau visage de Caspian, et le reste de sa phrase mourut dans sa bouche. Comment aurait-elle pu renoncer à lui ? Il était tout ce que n’importe quelle fille rêverait de trouver chez un garçon sans jamais oser espérer que ce soit possible. Beau, gentil, compréhensif, tendre, sensible, protecteur… De plus il était très intelligent, bon combattant et elle avait le sentiment qu’il serait un roi d’exception. Non, elle ne pouvait pas partir et retrouver ce train-train quotidien qui l’attendait à Finchley. Le métro, l’uniforme de l’école, les cours… la solitude. Elle ne pourrait plus. Narnia était tellement plus exaltant et puis, si elle partageait la vie de Caspian…
- Ma décision est prise Peter. Rentrez tous les trois, fit-elle d’un ton ferme.
- Je ne reviendrais pas Su, tenta encore son frère pour la faire changer d’avis. Si tu ne rentre pas avec nous, tu ne me verras plus. On ne se verra plus tous les deux.
- je sais…
- Et malgré ça, tu t’obstine ?
- Oui.
Se détachant des bras de son bien-aimé, elle serra son ainé dans ses bras.
- Prend bien soin d’Edmund et Lucy. Je te les confie, lui souffla-t-elle.
Mais l’ombrageux jeune garçon s’était refermé sur lui-même, plus malheureux de l’abandon de sa cadette qu’il ne voulait l’avouer.
- Tu feras une super reine, chuchota alors Lucy à sa sœur quoi qu’elle ait les larmes aux yeux.
- Surveille Peter et Edmund, recommanda son ainée pour distraire la fillette et lui éviter de pleurer. Si une fille ne les met pas sur le droit chemin régulièrement, ils sont perdus
La phrase amena un sourire sur le petit visage et la petite fille laissa sa sœur.
- Edmund ? fit alors Susan.
Mais son second frère s’était muré dans un silence renfrogné et désapprobateur. Elle ne put rien en tirer.
- Je suis désolée que ma décision te…
- Laisse tomber, l’interrompit-il avant de saluer vaguement Caspian… et de franchir la porte pour y disparaître.
Un soupir de peter, un dernier regard de Lucy et les derniers Pevensie quittèrent Narnia.
Longtemps, Susan observa la porte sans en détacher les yeux. Ils étaient partis. Les dés étaient jetés.

Alors, alors, demoiselle Tàri,

Tout d'abord désolée d'être passée lire ton texte si tard, mais je n'ai pas vraiment eus l'occasion de lui accorder quelques minutes de mon précieux temps avant ce soir.

Petite question, as-tu lu les 7 chroniques de Narnia de Lewis dans leur intégralité ? Ou as-tu simplement vu les 2 fillms paruts à ce jour ?

Spoiler livre et film: Narnia, le Prince Caspian.

Spoiler:

Actuellement, nous tendons, pour le bien du forum, vers une politique très pro-Pierre Bottero, et il serait souhaitable de privilégier ce qui a attrait à ses écrit plutôt que ce qui concerne d'autres oeuvres. Néamoins, le monde de Narnia n'est pas le monde qui envahit actuellement le plus notre petit monde de Gwendalavir. Et puis ce n'est pas pour un texte comme ça en passant. Et puis, c'est du travail "bien fait" donc, "passe pour cette fois" dirions-nous.

J'aprécie ton style, et je trouve ton texte fort bien écrit. Tu as remarquablement bien réussis à rendre les scénes du film, et a fondre dans l'ensemble tes rajouts et modifications.

Malgré tout cela, tu me pardonneras, je ne peux m'empêcher de trouver ta version (dans laquelle Susan reste par amour pour Caspian) complétement caduque, la faute à l'histoire originale des livres...(j'avais déjà du mal à avaler qu'elle soit amoureuse de Caspian dans le film...alors qu'elle reste pour lui).Aussi, si je peux me permettre une toute petite remarque, je trouve ses frères et soeurs un peu "longs à la détente" pour comprendre ce qui se passe entre elle et Caspian. Lucy devinne, mais les autres....Susan vient (juste) d'embrasser (et pas sur les deux joues) Caspian ! Cela me semble plus qu'explicite !

En te remerciant si tu as prit le temps de lire mon (très long) avis, et en te remerciant aussi pour ce petit texte fort agréable à lire en somme.

Oui, Erwana, j'ai lu les livres et je sais que ma fin était impossible étant donné ce qui s'y passe.
J'avais simplement envie de le faire, parce que je sais qu'en voyant le film, de nombreuses personnes auraient voulu qu'il finisse comme je l'ai fait se terminer dans cet OS et que ça m'a amusée de le faire.
Cela étant, merci pour ton long commentaire et ton avis. Et sache que je n'ai pas l'intention de "polluer" le forum avec d'autres textes hors Pierre Bottero.