-Chapitre 1.
Ma vie n’a jamais été des plus roses.
Je n’ai jamais été des plus jolies filles.
Non, je n’ai jamais ressemblé à un de ses mannequins à la taille de guêpe, jamais je ne me suis sentie belle.
Je n’ai jamais réussi à comprendre le sens qu’avait ma vie.
Mais un jour, j’ai tout compris.
Ce n’était pas moi le problème.
C’était les autres.
C’était le monde entier, mes « amis », ma « famille »…
Je n’avais rien à faire là !
Mais pour vous faire comprendre ça, petit retour en arrière.
Je marche dans la grande rue de Paris, ma main dans celle de mon père, cet homme si grand qui serra ma petite main dans la sienne, si grande par rapport à moi. Je l’aime bien mon père. Et aujourd’hui, encore plus qu’hier. Car aujourd’hui, c’est mon anniversaire, j’ai 5 ans. Et mon papa m’avait promis que pour mes 5 ans, on irait ensemble au musée du Louve. Et comme toujours, il a tenu sa promesse. C’est un homme de parole, mon père. Heureusement pour lui, car je ne lui aurait jamais pardonné si il ne m’avait pas emmené au Louvre ! J’attendais cette sortie depuis si longtemps ! Je le regarde, de ma petite taille, et je lui dis :
- Hé papa, papa ! Avance plus vite, allez ! Allez ! Dépêche ! Plus vite !
- Calme-toi ma belle ! Ne t’inquiète pas, on y va, on y va ! Il ne va pas s’en aller le musée tu sais ! Il ne vas pas partir !
Je marche, je marche, mais toujours pas le Louvre en vue.
- Dis, tu t’es pas trompé de chemin papa ? T’es sur que c’est par là ?
- Oui mon ange, ne t’en fais pas, sois patiente.
Je marche encore et encore et puis j’ai déjà mal au pied !
- Dis papa ! On aurait pu prendre le bus !
-Il n’y a pas de bus aujourd’hui. Les chauffeurs font grève, ils ont pris congé un petit peu.
-… Ils sont paresseux ! Vraiment des patapoufs !
Mon papa me sourit. Comme d’habitude. J’aime bien ça, dans mon papa.
Il sourit presque tout le temps !
On avance encore un peu et puis, j’aperçois la tour en verre.
- Papa ! Regarde la tour invisible grande !
-Ce n’est pas une tour ma belle, c’est une pyramide. Et elle n’est pas invisible, elle est transparente ! Et on dit : la grande pyramide transparente. Il serait temps de bien apprendre a parler mon chou…
Il sourit encore
- Ha…Bon, d’accord…
- Allez ma chérie, ce n’est rien ! Viens, on va visiter.
Le Louvre est encore plus beau que ce que maman m’avait raconté. Elle m’avait dit qu’il était grand, moi, je le trouve plutôt géant !
Elle m’avait aussi dit qu’il était beau, moi je trouve qu’il est magnifique mais si maman dit « beau », c’est que c’est beau, pas magnifique. Ma maman elle dit toujours des choses vraies. Dons, encore une fois, elle a raison.
Papa et moi, on visite, on va voir des statues et puis on arrive devant une vitrine.
- Papa ! C’est des gens morts dans du papier toilette ! C’est rigolo ! Hihihi !
- Ce sont des momies mon cœur. C’était en Egypte que les gens faisaient ça aux morts...
- Bizarres, le monsieur et la madame de N’Egypte !
- D’Egypte, pas de N’Egypte.
- Oui, c’est le même… C’est juste un p’tit truc…
Puis, on arrive devant une drôle de peinture.
Et mon papa, il me dit que ce sont des Elfes sur le tableau.
Alors je lève la tête et je regarde l’énorme peinture.
C’était deux Elfes qui se faisait un câlin sur un merveilleux pont d’or et d’argent, devant une cascade et au dessus d’une rivière. C’est vraiment magnifique. Malheureusement, il faut partir, le musée ferme par ce que les gens vont dîner.
-Au revoir jolis petits N’Elfes ! je murmure en partant.
L’image de cette peinture me hantait le jour comme la nuit, et j’avoue que dans mes rêves les plus doux, les plus beaux, c’était moi qui était sur le pont avec ce bel Elfe aux cheveux longs !
J’avais vraiment envie de revoir ce tableau.
J’y retourne donc, encore et encore, avec papa, avec maman, avec mamy,… Même avec la voisine ! Tellement de fois que je connais maintenant tous les détails par cœur, même le plus petit de tous les traits de pinceau. Cette passion pour les Elfes a vraiment pénétré en moi, jusqu'à la moindre cellule de mon corps.
Elle est aussi importante pour moi que l’argent le serait aux yeux du plus radin de tous les radins du monde.
Elle ne m’a d’ailleurs toujours pas quitté, même après 9 ans et je suis certaine qu’elle ne me quittera jamais.
Retour au présent…
Et oui, j’ai à présent 14 ans, beaucoup d’amis, beaucoup de soucis mais je dois avouer que si il y avait deux choses dans ma vie que je ne pourrais pas changer, ce serait sans hésiter ma passion pour les Elfes et mon prénom!
Oui, je peux paraître prétentieuse mais j’aime vraiment mon prénom… Je m’appelle Flora.
C’est ma maman qui l’a choisi à ma naissance car elle-même adorait ça prénom depuis des années, mais je ne sais pas trop pourquoi!
Elle l’a fait graver sur un vieux livre, avec la couverture toute abimée.
Un livre qui ce trouve sur mon bureau depuis aussi loin que je me rappelle. Je ne me souviens pas d'une période de ma vie ou le livre n'était pas sur mon bureau...
C’est un conte appelé « Le mystère d’une jeune princesse ».
C’est bizarre mais il a suscité en moi une sensation étrange.
En fait, c’est le livre qui est étrange.
Il comporte seulement quelques pages de récit et il y a au moins une vingtaines de pages vierges !
Vous croyez bien que je garde ce livre précieusement !
C’est un trésor inestimable.
Je suis sur qu’il a un mystère, que je percerai, bien que cette idée soit plutôt bête.
Les Elfes...J'ai regardé le Seigneur des Anneaux au moins dix fois. J'adore Legolas, sa façon de bouger, avec ses cheveux dans le vent! Il me donne vraiment envie de croire à l'existance des Elfes.
D'ailleurs, au fond de moi, je sens que les Elfes existent.
Prenez moi pour une folle si vous le voulez ! De toute façon, mes amis me prennent pour une folle... Alors une personne de plus, une de moins, ça ne change rien grand chose...
Mais il y a quelque chose qui me rapproche d’eux, mais je ne sais pas dire quoi…
C'est les vacances... Je m'ennuie a mourir... Je n'ai rien a faire!
Aujourd’hui, j’ai décidé de fouiller la cave à la recherche de souvenirs de l’enfance de ma mère, comme un vieux vélo, des photos ou bien des choses dans ce genre là.
Enfin, un peu comme dans les romans ou dans les films.
J’aime faire ça, et puis, j'ai du temps à perdre, comme toujours.
Je trouve ça plutôt chouette, de toute façon.
Je me lance dans des recherches à la cave. Il y a quelques petites choses intéressantes là dedans.
Comme un livre de blagues de mon bon vieux papa, une corde à sauter de ma maman, mon berceau de quand j’étais bébé, une énorme caisse de photos, et même des robes à ma grand-mère !!!
C’est fantastique !
Mais je cherche encore, je ne suis vraiment jamais satisfaite!
Cette pensée me fait sourire.
Il doit encore bien avoir quelque chose à trouver, il y a toujours autre choses a chercher et a trouver.
Tout au fond de la pièce froide et humide, il y a un énorme drap poussiéreux tendu sur quelque chose, plutôt gros, d’une forme plus ou moins rectangulaire. Je tire donc un coup sec sur le drap devenu gris sous l’effet de la couche énorme de poussière qui s’accumule là depuis je ne sait combien de temps et une chose énorme se trouve à mes pieds :
un grand coffre sur lequel reposent des centaines de petits motifs dorés et argentés, en forme de fleurs, de soleils, de lettres étranges entrelacées,…
Whawwww !!!
Il est énorme! Au moins 2 mètres de longeur, 90 centimètres de large et 90 centimètres de haut.
Le coffre est taillé dans un vieux bois foncé, vraiment magnifique.
Mais, le plus impressionnant, c’est sa majestuosité.
Il a un air de quelque chose de…royal.
Il dégage une aura de puissance et de bonheur en même temps.
C’est incroyable.
Quelque chose, une pensée, une certitude, me pousse vers lui.
Je veux l’ouvrir !
Et pas plus tard que maintenant !
Mais lorsque je pose ma main dessus…
- Floraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!! Viens manger !!!!!
C’est maman qui m’appelle de la cuisine. Elle m’appelle toujours quand il ne faut pas, c’est une habitude chez elle. Elle n’aurait pas pu m’appeler à un autre moment ? Rhaaaaa les parents! Tous les mêmes!
- Attend maman ! Je suis vraiment occupée là. Met mon repas dans le micro-onde. Je viens dans 2 minutes. C’’’est promis !
- Bon, d’accord. Mais ce n’est bon que pour une fois ma chérie ! Tu sais que je n’aime pas que tu ne mange pas en même temps que nous !
- T’inquiète maman ! J’arrive dans deux minutes ! Mangez, j’arrive.
Ha, enfin tranquille.
Je vais enfin pouvoir ouvrir le coffre.
Je me surprend à prier dans ma tête pour qu’il ne soit pas verrouillé par je ne sais quelle sorte de serrure, car je veux absolument voir son contenu, j’en serais malade, si il était fermé !
Je pose ma main sur le couvercle et je sursaute. Alors qu’il fait super froid dans la cave, je coffre est tiède, de la même chaleur que le sang qui circule dans mes veines.
Bha, sûrement un phénomène physique de rien du tout ! Peut-être que le vieux bois se réchauffe toujours dans un endroit humide. Je tire vers le haut sur le lourd couvercle. Il est moins lourd qu’il n’en a l’air.
Je tire encore un peu et je l’ouvre en entier.
Haaarggg !!!!!
Je ne peux m’empêcher de retenir un cri de surprise et de peur en regardant à l’intérieur !
Mon Dieu, ce n’est pas possible !
=> Qu'en pensez-vous? Vos idées, vos impressions,...
Wenäria...^^
Sujet: L'histoire d'un livre... 
