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 Couleur de rêve

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2 participants
AuteurMessage
Aziliz'
Ptit clafoutis avec une cerise =D
Aziliz'


Féminin Nombre de messages : 82
Age : 33
Date d'inscription : 22/10/2010

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MessageSujet: Couleur de rêve   Couleur de rêve EmptySam 23 Oct - 12:54

Bonjour !

Ce n'est pas à proprement parler une fanfiction des oeuvres de Pierre, mais comme cela parle de ses écrits, je m'autorise à poster ma nouvelle ici. Si je ne fais pas juste, frappez moi x) (mais pas trop fort :p).
Je tiens juste à préciser que ce n'est pas narcissique si le personnage se nomme Aziliz comme mon pseudo, disons que j'utilise ce pseudo parce qu'Aziliz est un personnage qui revient souvent dans mes écrits Smile


Je suis de nature curieux, et j’aime comprendre. C’est-ce qui m’a effleuré l’esprit lorsque j’ai aperçu pour la première fois cette fille. C’est cette pensée qui m’a poussé à guetter sa présence chaque jour depuis.
C’était un froid matin d’hiver et la neige tombait à gros flocons, recouvrant tout de son doux manteau blanc. J’observais depuis ma fenêtre la lente transformation du monde quand une silhouette attira mon attention. Elle marchait en silence, le nez en l’air, offrant son visage à la caresse des flocons et à la violence du vent. Elle devait marcher dehors depuis longtemps car la neige s’était accumulée dans ses cheveux et sur son manteau, leur donnant un éclat surnaturel. Je me perdis dans la contemplation de la scène, maudissant la nuée de flocons qui m’empêchait d’y voir plus clair. Sans réfléchir, je saisis ma grosse et veste et sortit dans la rue. Le froid saisissant me mordit le visage.
Comment diable faisait cette fille pour marcher si lentement dans ce froid glacial ?
La grosse porte de ma maison se referma dans un bruit de tonnerre. La fille ne tiqua même pas, comme si elle s’y attendait. De plus près je put voir ses boucles rouges ondoyer sur ses épaules au rythme du vent, son sourire si pur fendre son visage et ses yeux noisettes observer le ciel. Je grelottais, je souffla dans mes mains pour les réchauffer, ce n’est qu’à ce moment que je remarquais ses traces de pas. Alors que je m’enfonçais de dix bons centimètre dans la poudreuse, ses traces étaient à peine visibles, comme si elle n’avait rien pesé. Je soulevais un sourcil, m’étonnant de ce curieux phénomène quand une bourrasque de vent plus forte que les autres me tira de ma rêverie Silencieuse comme un rêve, la fille avait disparu.

Il se passa une semaine avant qu’elle ne repasse sous mes fenêtres. Cette fois ci, la nuit venait de tomber et la neige qui maculait jusqu’à présent les trottoirs avait presque totalement disparu. Je voyais avec netteté ses traits purs, et sa démarche, si elle était plus rapide, n’en était pas moins fluide. Lorsqu’elle atteignit le bout de la rue, une joie indicible se peignit sur son visage. Elle entra dans la dernière maison. Comme je l’ai dit, je suis curieux. C’est surement pour ça que j’ai été voir ce qui lui avait fait tant plaisir. Je m’approchais en catimini de la dernière porte de la rue. Une pancarte y était accrochée. « Portes ouvertes dimanche à 14h, venez nombreux ! » Je rentrais chez moi en courant, sans prêter attention au reste de l’affiche, ému par le bonheur de ma prochaine découverte. Dimanche, je saurai qui elle est.

Le soleil rayonnait haut dans le ciel et c’est avec un plaisir immense que je sortit de chez moi ce jour là.. J’ignorais tout de ce qui allait se passer cet après midi, je n’étais sûr que d’une chose : j’allais la revoir. Je poussais la porte et descendit la volée de marchez qui menait à la salle dont c’était aujourd’hui les portes ouvertes. Cette fois, je prêta attention aux inscriptions sur la porte, ce qui me permit de comprendre que la fille pratiquait un art martial au nom qui m’était inconnu. Désireux d’en apprendre plus, je franchit le seuil.
L’atmosphère était accueillante. Ce fut ma première impression. Un peu comme si c’était une grande famille. J’enlevais mes chaussures, captivé par ce que je voyais, ici, plusieurs filles s’occupaient de dresser la table couverte de délicieux gâteaux là un homme d’une vingtaine d’année s’amusait avec des enfants, riants aux éclats, dans un coin, un groupe d’adultes discutaient calmement, à l’écart un garçon, je lui donnait au plus seize ans, répétait des mouvements compliqués. Mes yeux cherchaient la fille qui ne faisait pas de traces dans la neige mais elle n’était pas là. Un éclat de déception brilla dans mon regard. Un homme légèrement enveloppé et à la mine joviale s’approcha de moi et me salua, m’invitant à me joindre à eux. Il m’expliqua en quelques phrases en quoi consistait son art martial dont j’ai malheureusement oublié le nom.

La porte s’ouvrit dans le plus grand silence et la fille entra. Elle portait un lourd sac de provision qu’elle amena aux filles que j’avais remarqué plus tôt, les gratifiant d’un sourire aussi chaud que le soleil qui brillait dehors. Elle passa saluer tout le monde, un par un, les filles, les adultes, les enfants, l’homme qui jouait avec eux, puis elle s’approcha de nous.
- Bonjour Yves ! S’exclama-t-elle avec un immense sourire.
Il rit et lui fit la bise, pis elle se tourna vers moi.
- Bonjour, je m’appelle Aziliz, fit elle.
- Euh bonjour, répondis je surpris, moi c’est Damien.
- Enchantée.
Elle me fit la bise et repartit à ses occupations, à savoir couver du regard les enfants et parler avec une fille. Moi je la détaillais. Elle était plutôt fine et élancée, tout de noir vêtue, elle portait un pantalon moulant ainsi qu’un Tshirt qui suivait chacun de ses mouvements comme une seconde peau, par-dessus lequel elle avait passé un élégant corset qui ne semblait pas entraver ses gestes.
Peu de temps après, tout le monde ou presque s’assit face aux tatamis pour regarder la démonstration. Quelques personnes avaient disparu dans ce que je supposais être les vestiaires. Ils revinrent vêtus de kimonos bruns brodés d’un dragon dans le dos. La fille aux boucles rouges s’était assise au premier rang avec les enfants et regardais avec attention.
Chaque personne enchaînait des séries de mouvements compliqués avec souplesse et rapidité. J’étais impressionné. Je n’avais encore rien vu. L’homme d’une vingtaine d’années et qui semblait être le maître des lieux s’approcha du public.
- Nous allons désormais vous montrer comment se passe un combat comme ceux que nous faisons aux cours.
Il regarda Aziliz, droit dans les yeux, perçant comme une flèche. Aziliz se leva sans un mot. Elle ne portait pas le kimono comme les autres et je compris soudain que l’homme avait choisit ce jour pour la tester. Aziliz le suivit jusqu’au centre des tatamis. Ils se saluèrent, saluèrent un portrait pendu au mur. Ils se mirent en garde. Les yeux dans les yeux. L’homme se tenait très bas, sur une jambe, l’autre présentée devant lui. La jeune fille prit presque la même position, se tenant plus haut, surement à cause de son habillement inadéquat. Leurs mains se touchèrent. Comment un geste pouvait il être aussi doux et aussi violent à la fois ?
Ils se regardèrent sans bouger pendant un long moment, puis la fille passa à l’attaque, sa main faisant une caresse passa sous celle de son adversaire, se transforma en frappe, écarta violement la main, laissant une fraction de seconde le corps de l’homme sans protection. Elle lança sa jambe, à la joue. L’homme avait esquissé à une vitesse hallucinante. Elle posa le pied au sol, se retourna et son autre jambe se détendit dans les abdos de son adversaire qui para le coup au dernier instant, tentant de saisir la jambe. La fille se déroba comme si elle avait été d’eau.
L’assaut n’avait duré que quelques secondes. Cette fois ce fut l’homme qui attaqua, d’un fauchage au raz du sol, elle sata et son poing se détendit, l’homme pressa sa main contre le coude de la jeune femme, tenta un poing au niveau de foie qu’elle balaya d’un coup de genou. Son pied ne touchait pas le sol que l’autre, levé jambe dépliée, effleurait l’épaule de son adversaire. Il balayait son pied à peine posé à terre, elle s’effondra sur le dos, rentra la tête, roula et se remit en garde debout. L’homme souriait et si le visage d’Aziliz semblait fermé, on sentait le Bonheur émaner de tout son être. Elle l’observa comme s’ils avaient été parfaitement seuls. Ils étaient seuls. Enfermés dans leur combat. Elle attaqua de nouveau, abattit ses deux poings sur l’avant bras de son maître, le saisit, tenta de crocheter sa jambe. Elle ne le toucha pas, c’était une feinte, la courbe presque lente que décrivait son pied au sol se transforma soudain en trait meurtrier fusant vers le visage de l’homme. Il décala ses appuis, la jambe passa au dessus de sa tête et la jeune femme fut forcée de rouler au sol avec son adversaire. Il se transforma en serpent, s’enroulant autour d’elle pour ne plus la laisser bouger. Elle se plaqua contre lui et glissa entre ses prises comme la brume. Elle se releva sans daigner se mettre en garde, les jambes légèrement écartées. Il balaya, le premier pied ne touchait plus le sol. Le deuxième balayage arriva, il aurait du la faire chuter, mais son second pied avait lui aussi quitté la terre ferme. Dans une roue parfaitement droite, elle laissait les pieds de son maître fouetter le vide. Elle se releva et son pied droit se détendit vers le visage de l’homme qui lui saisit la jambe. La encore, le geste avait été d’une rare violence et d’une profonde douceur.
Il sourit. Ils répétèrent le rituel du salut. Elle retourna s’asseoir, il reprit la démo. Mais cela n’avait plus d’importance pour moi. Je regardais fixement la fille, rien, rien durant le combat ne l’avait gêné, elle était en parfaite possession du moindre de ses moyens, voire plus. Je l’avais sentit. Rien, des chaînes qu’elle portait aux poignets, de ses cheveux devant les yeux, de son corset n’avait entravé ses mouvements.
Cela renforça mon intérêt. Qui était elle ? Comment faisait elle ?
La démonstration venait de finir, Olivier, puisque c’était le nom de celui qui avait combattu Aziliz s’approcha d’elle.
- Joli combat, murmura-t-il.
- Merci, mais sa beauté n’est pas de mon fait.
- Elle n’est pas du mien non plus.
Elle sourit.
-C’est le fait de l’avoir fait ensemble qui le rends beau.
Il acquiesça avant de se détourner. Je l’avais senti très fier d’elle, autant du combat que de la sagesse de ses paroles, et ce même s’il ne disait rien. Aziliz disparut un instant et mon attention se porta sur Olivier. Quelle relation unissait ces deux la ? Je n’en avait pas la moindre idée.
Olivier était un homme souriant, aux cheveux ras et aux yeux d’un bleu étonnant de profondeur. Un petit bouc blond tirant sur le châtain donnait une touche harmonieuse à son visage. Il se déplaçait avec la même aisance qu’Aziliz et dégageait une fraîcheur de vivre, différente et pourtant tellement semblable.
Aziliz revint et se dirigea droit sur Olivier, lui adressa quelques mots. Elle le suivit derrière le rideau de la cuisine. Le seul mot que je put capter de leur conversation fut un « Merci » de la part du jeune homme. Il sortit le premier, tenant dans une main une feuille de parchemin couverte d’une écriture calligraphiée qu’il accrocha aussitôt au mur. Il l’observa, puis se détourna et disparut à son tour.
Je m’approchais de la pancarte pour la lire.

- Qu’est-ce que l’art martial ?
- Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions. Celle du Savant et Celle du Poète, laquelle veux tu entendre ?

Je fut transporté par cette simple phrase dans un autre monde. Le monde d’Aziliz.
Je ne sais plus exactement comment se sont enchaînés les évènements ensuite. Nous nous sommes tous dispersés en petits groupes pour discuter. Les enfants jouaient au ballon sur les tatamis. L’un d’eux s’approcha d’un groupe d’adulte en criant :
- Oli ! Oli ! Tu joues dis ?
Avec un sourire le jeune homme se mêla aux joyeuses chamailleries des enfants mais après un quart d’heure de jeu, il déclara forfait. Les enfants boudèrent un moment puis Olivier vint leur murmurer quelques mots à l’oreille et le plus jeune s’élança vers la jeune femme. Avertie par un sixième sens, Aziliz se baissa à la hauteur du petit qui arrivait sur elle. Il lui glissa une question dans le creux de l’oreille et elle se jeta à l’assaut de cette joyeuse bande. Elle riait aux éclats et son rire frais et doux résonnait dans toute la salle. A l’écart, Olivier la couvait du regard.
Puis les enfants durent rentrer et les adultes se rassemblèrent peu à peu pour boire un verre. L’alcool déliait les langues et nous parlions de tout et de rien. Perdue dans ses pensées, Aziliz écoutait. Yves entra sur le terrain bancal de la politique et la discussion s’anima, seule Aziliz ne disait rien. Quelqu’un lui demanda ce qu’elle en pensait. Elle tira un papier de sa poche, ainsi qu’un stylo et y traça trois lignes.

L’oiseau chante
Le chemin s’ouvre
Liberté

Personne ne dit mot, mais moi, je n’en saisissais pas le sens, j’observais les autres. Une fille fronça les sourcils, les mots n’avaient rien à voir avec la conversation. Yves sourit, il avait compris pourquoi elle avait écrit, et non parlé, même si je sentais que le sens profond lui était également obscur. Seul Olivier affichait l’air serein de celui qui a compris et personne dans l’assemblée ne semblait ignorer que les mots lui étaient destinés. Aziliz replongea dans le silence et la conversation reprit.
Même aujourd’hui, je ne suis pas sûr d’avoir compris tout ce qu’elle entendait par là. Avec le temps cependant, cela me paraissait de plus en plus limpide. Libre de ne rien dire et de tout dire à la fois. Libre de s’imaginer oiseau dans la cage du monde et libre de s’envoler sur le chemin. La seule chose qui me restait obscure, c’ était le chemin. Ce chemin qui prenait une invisible majuscule.
J’ai un jour trouvé le courage de retourner dans la salle. Aziliz était là, elle me regardait comme si elle m’avait attendu. Je lui demandais :
- Qu’est-ce donc que ce chemin qui prend une majuscule ?
Elle sourit.
- Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions, celle du Savant et celle du Poète. Deux réponses qui pour cette question n’en forment qu’une.
- Laquelle ?
- Marchombre.
Elle me tendit un livre et sans bruit disparu.
Aujourd’hui j’ai compris.





Vous le grand inventeur de ce rêve, vous qui j’en suis sûre lisez mes lignes, vous nos avez donné la force de croire, d’espérer. Aujourd’hui, elle coule en nous comme une source intarissable. Aujourd’hui c’est à nous de vous offrir un peu de cette eau miraculeuse, parce qu’au delà des limites, vous existez. Pour l’éternité.

Une porte s’est ouverte
Entre les mondes
Marchombres.
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Ptit clafoutis
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Masculin Nombre de messages : 173
Age : 30
Date d'inscription : 21/07/2010

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MessageSujet: Re: Couleur de rêve   Couleur de rêve EmptySam 23 Oct - 18:15

Bravo Wink J'ai bien aimé, et je pense qu'effectivement tu l'as mis dans le bon topic Smile
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