La Lutte D'Ewilan, Tome 3 : L'Avènement

La Lutte d’Ewilan

DETOUR

Chapitre 1 :


Les meilleurs histoires sont celles qui commencent par la fin…
Dunadan Aram



PARIS - MOIS DE MAI


La nuit s’était posé depuis quelques heures déjà sur Paris, la majestueuse. Un jeune homme de seize ans courait éperdument dans une des ruelles sombres de la capitale. Il ne se retournerait pas. Il ne gâcherait pas son temps précieux pour ça. Il devait avoir une cinquantaines de mètres d’avance sur ses poursuivants… hélas, ces derniers ne le voulaient plus captifs : ils voulaient sa peau! Pire que tout, ce n’était pas quelques nazillons Revanchards, mais de véritables machines à tuer, armés jusqu’aux dents.
La détonation d’un révolver se fit entendre dans son dos et il sentit le souffle de la balle passer à quelques centimètres au dessus de son oreille droite. Ils allaient le tirer comme un lapin! Des nouveaux coups de feux… Il était fichu!
- Par ici! Invita quelque un dans une petite impasse transversale, sur sa droite.
Une voix féminine. Douce, attirante…
Tant pis si c’était un piège.
Il bifurqua rapidement en sa direction.
Nouvelle détonation.
Alors qu’il n’était qu’a quelques mètres de l’angle de la battisse massive et de sa sécurité temporaire, une balle de Beretta vint se loger dans sa cuisse gauche. Déséquilibré, il s’écrasa, face contre terre. Il parvint néanmoins à apercevoir ses ennemis. Voir la mort en face. Trois! Ils étaient trois! Habillés de noir, comme toujours…
Rapidement il tenta de se relever, mais sa jambe le faisait trop souffrir. Il ne parvint qu’a atteindre la position assise et s’adosser contre un mur…
Une jeune femme, entre vingt et trente ans, se pencha sur lui. Elle était incroyablement belle, ses long et soyeux cheveux noirs tombaient en cascade autour d’un visage parfait à la peau bronzée. Elle avait le teint hispanique et son visage formait un sublime ovale. Plus que tout, c’était ses yeux qui attiraient l’attention. Deux amandes aux iris confondus avec les pupilles, tant ils étaient sombre. Deux océans noirs ou il était facile de se perdre…
- Sa va?
- Ils… arrivent… Balbutia-t-il.
- Je sais… Fit-elle d’une voix douce, presque maternelle.
Elle se releva d’un bond et sortit un magnifique pistolet en argent, au manche en ivoire, qu’elle braqua sur le bout de la rue.
Les trois hommes arrivèrent.
Trois coups de feux rapide.
La première balle se logea en plein ventre du poursuivant de tête alors que les deux autres perforèrent les têtes des deux suivants.
Le premier lâcha son arme et porta ses mains sur sa blessure.
Tel un félin, elle s’approcha de sa proie, l’arme braquée sur lui.
- Qui t’envoies?
L’homme ricana, le sang lui venant à la bouche et commençant à couler le long de ses lèvres. Un rire mauvais, un rire de dément.
- Va te faire foutre! Je vais mourir… alors à quoi bon parler?
Un coup de feu.
Un cri perçant.
Un genou explosé.
- Je sais que tu vas mourir… maintenant à toi de voir si tu veux souffrir avant…
- Ça ce voit pas? Je causerais jamais!
La jeune femme tourna la tête vers l’adolescent et déclara paisiblement :
- Ils disent tous ça…
Un nouveau coup de feu… en plein dans l’entrejambe.
Un cri terrible. Qui fit presque plus de bruit que la détonation.
- Je… suis un mercenaire du Chaos!
- Mercenaire du Chaos?
- Ouais…
- Une information importante?
- Contre quoi? Rétorqua le mercenaire, d’une voix faible.
- Contre l’abrègement de tes souffrances.
- Elle est vivante… mais captive…
- Qui? Demanda la tueuse, sans pitié.
- Lui, il le sait.
- Pa… pardon? Fit le jeune homme, surprit.
- Merci.
Un nouveau coup de feu. Le dernier.
S’en fut finit de ses souffrances.
Mercenaire ou pas, il était humain. Le faire souffrir plus longtemps aurait été une preuve de cruauté et elle se serait montrée pire que lui, dans ce cas. D’autant plus qu’elle avait connu les pires tortures, lors d’un fâcheux épisode de son passé…
- Tu peux te relever? Questionna-t-elle gentiment au blessé, rengainant son arme.
- Qui… qui êtes vous? Balbutia le jeune homme.
Il tentait de se concentrer sur la conversation pour oublier la douleur à sa jambe. Pour ne pas penser qu’il pouvait en mourir. Le résultat en fut presque inespéré..
- Aela Esnan. Et toi?
- Pardon?
- Tu as bien un nom? Et il doit bien y avoir une raison pour que ces trois gaillards en veuillent à ta peau.
- Ah… pardonnez moi, mademoiselle. J’ai été habitué durant les dernières semaines à ce que tout le monde connaisse mon nom… alors j’en ai perdu l’habitude de le donner! Je suis Antoine Miren. Merci…
- Ant… Ravie de faire ta connaissance, Antoine. Par ton nom, tu as répondu à ma deuxième question. Mais, s’il te plait, tutoies-moi. Je ne suis pas ta grand-mère!
- D’a… d’accord!
- Je suis en fait là pour t’aider. Je travaille en quelque sorte pour le baron Aarin Finis’n… Je devais te retrouver pour te ramener dans son monde… et c’est toi qui est tombé sur moi! S’exclama Aela.
- Je… Au départ, les mercenaire aussi ont dit être envoyé par le baron… Accusa Miren.
- Ils t’ont mentit. Comme Finis’n te l’a certainement déjà dit, ces hommes sont les laquais du pire ennemi de l’Humanité, l’Ombre Orientale. Je sais que tout ça doit te paraître abstrait… moi aussi, je ressent ça. Mais c’est la vérité!
- Comment puis-je te faire confiance? Je n’ai jamais entendu parler de toi, dans ses lettres!
- Je suis… en quelques sorte, la petite amie de Nadau Ramad’n. Lui, tu en as déjà entendu parler, non?
Antoine hocha la tête.
- Je te demande juste de me croire. Je sais que c’est difficile, après ce que tu as dû vivre, mais je n’ai que ma parole à t’offrir. Sache que tu seras à tout moment libre de partir. Je te proposes juste de te protéger et, dans un premier temps, de te soigner…
- Me…
Antoine hoqueta de surprise en voyant le sang couler à gros bouillons de sa blessure. Comment avait-il put oublier ça? Pas seulement en se concentrant sur…
Pourquoi ne ressentait-il strictement rien?
- Ne bouge pas trop. J’essaye de stopper l’émoud Tu n’as pas trop mal?
- Je ne ressent rien! Répondit franchement l’adolescent. Êtes-vous magicienne?
- Effectivement, oui.
Ses saignements diminuèrent.
Esnan se leva, alla s’approcher de la dépouille de l’un des mercenaires et arracha un grand pan de tissus à l’un d’eux. Elle s’approcha alors de lui et banda sa jambe.
- Ça devrait tenir le coup…
Elle se releva, plus gracieuse que jamais, avec son attitude féline, ses formes presque délicates, mais pourtant assez musclées et son visage d’ange aux lèvres pulpeuses. Aela était vêtue d’un simple jean et d’une veste de cuir. Noir, l’un comme l’autre. Elle tendit gracieusement sa main au doigts de pianistes.
Antoine Miren la saisit et se releva. La douleur arriva subitement.
Elle était atroce. Était-il possible de souffrir autant?
- Je suis désolée de faire ça, mais c’est pour que tu boites de la bonne jambe… Viens, je t’amène à mes appartements. C’est à deux cent mètres d’ici. Il faudra hélas que tu tienne la nuit comme ça… Je dois juste avoir quelques calmants. J’irais acheter le vrai « matériel » demain…
Il passa sa main sur son épaule, et elle l’aida à marcher ainsi jusqu’à son appartement. Il était de taille modeste, mais bien meublé. Elle l’installa sur le canapé.
- Vous… tu n’as pas peur que je le tâche?
- La vie vaut bien plus cher qu’un simple canapé, Antoine… Répondit-elle, amusée. Tu as faim? Soif?
- Je… pour l’instant, j’ai seulement mal.
- Excuse-moi!
La douleur se dissipa, progressivement, pour disparaître totalement en moins de dix secondes.
- Merci… Fit-il, soulagé.
- Alors? Questionna-t-elle, en retour.
- Alors quoi?
- Qui est captive des mercenaire? Demanda sa « sauveuse ».
- Je l’ignore…
- Réfléchis… si il a dit ça, dans son état, c’est pas pour rien…Creuses-toi un peu la cervelle! Qui de tes proches ou ami pourrait être…
- Nathalie! Nathalie Galleck! Je la croyait morte!
- Nathalie? Qui est-ce?
- Une amie… elle s’était sacrifiée pour me laisser fuir… Rétorqua le jeune descendant des Ashmir’n, les larmes aux yeux.
Aela Esnan sourit.
- Je vais aller nous préparer quelque chose à manger. Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelles-moi! N’oublie pas, ici, tu es chez toi!
La jeune femme se leva et alla dans la pièce d’à-côté qui devait être la cuisine.
- Je dois te prévenir… je cuisine très mal. Mais je ne compte pas appeler de livreur de pizzas… Il est un peu tard, et je l’imagine déjà en te voyant pisser du sang… Des pâtes et du jambons, ça te va?
- Parfait… je te remercies… mais pourquoi fais-tu tout ça pour moi?
- Je te raconterais ça un jour… mais pas ce soir!
Nathalie était en vie!
Incroyable!
Antoine ferma les yeux.
Dire qu’il y a trois semaines seulement, il était encore un élève prometteur de série S, à Nantes…
Comment en était-il arrivé là, a se vider de son sang, sur le canapé d’une inconnue? Quand tout cela avait-il commencé?
Certainement deux ans auparavant…
Lors de cette soirée chez Thomas, le frère de Nathalie…
Ce devait être le point de départ de ses aventures!

C'est... assez strange mais bien. En fait on voit que c'est le début de l'histoire!!!
J'attends la suite avec impatience!

Oui, toute cette première partie seras entre-coupée de flash backs pour essayer de comprendre comment il a put en arriver là...
Ce tome sera assez spéciale compte-tenu du nombre de personnage qui va explosé et le taux de mortalité élevé^^
Enfin, vous verrez surtout ça dans la deuxième partie, lorsque l'on reviendra dans l'autre Monde, et que l'on repartira avec la guerre civile...

Ahh d'acc!

Oui, ce tome sera TRES différents des deux autres, sur tous les plans^^
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Chapitre 2 :


Politique et corruption vont hélas de paire dans ce monde dirigé par la doctrine néo-libérale économique. Les hommes politiques ont disparut, remplacés par des économistes. Les vrais maîtres du monde ne sont plus les chefs d’états, mais les hommes d’affaires!
Inspecteur Franchina.


NANTES - AOUT, DEUX ANS AUPARAVANT


Antoine Miren épousseta son épaule droite, et se tint droit, sur le palier de la porte. Il sonna, tentant de se décontracter. Il était face à l’appartement de Thomas Galleck, un ami d’enfance qui avait un an de plus que lui et qui l’avait convié, ce soir, à cette grande fête, chez lui, en l’honneur de leur passage en Seconde, l’an prochain.
C’est lui qui vint ouvrir.
- Antoine! Sa va?
Il tendit sa main que Miren serra avec conviction. Thomas était dans sa classe depuis la cinquième, mais ils se connaissaient déjà, longtemps avant. C’était un jeune homme costaud, aux cheveux sombre et frisés, avec une coupe presque afro.
- Salut! Bien bien et toi?
- Il n’y a pas à se plaindre… Alcool, bonne musique, amis et jolie filles… Que veux-tu de plus?
Lorsque ce dernier disait « bonne musique », il voulait bien sur parler de celle qui était à la mode, hélas. Antoine, lui, avait toujours été adepte des musiques calmes, bien orchestrée. Mais plus que tout, du rock’n’roll.. Il aurait certainement préféré vivre dans les années soixante que dans cette époque trouble sur tous les plans… Il entra. Il salua quelques amis qu’il reconnut et fit la connaissance des autres. Kévin et Romain n’avaient pas été invités, du fait qu’ils ne s’entendaient pas bien avec le maître des lieux… Antoine préférais mille fois fêter avec eux, mais lorsque Thomas vous proposais quelque chose, il était très difficile de lui résister.
Bon sang, malgré ça, la soirée risquait d’être longue…
Personne avec qui tenir une conversation digne de ce nom, de la bière de piètre qualité, pas un seul alcool digne de ce nom et de la musique a peine supportable…
C’est alors, qu’il la vit.
Une très jolie fille, aux long cheveux noirs qui tombaient jusqu’à ses omoplates, aux yeux d’émeraude en forme d’amande, somptueux, et un air absent. Au moins, il y avait quelqu’un qui s’ennuyait autant que lui, ici. Elle était assise sur un divan, a l’écart des autres, rêveuse…
Elle tourna son visage vers lui et le contempla un long instant.
Grand, fin mais musclé, Antoine était plutôt bel homme. Il avait de grands yeux bleus qui semblaient pétiller d’intégra et qui étaient le parfait complément de ses cheveux châtains, coupés en brosse.
Elle se leva et alla le saluer.
- Nathalie Galleck… je suis la petite sœur de Thomas…
- Antoine Miren… Ravis de faire ta connaissance.
- Mon frère m’a beaucoup parlé de toi…
- Ah… Ah oui? Balbutia le jeune homme.
- Oui. Il m’a parlé de tes lettres… C’est rare de nos jours, les gens qui ont une telle imagination.
- Merci…
Les deux jeunes gens allèrent s’assoire sur le divan.
Depuis un peu plus d’un an, il recevait chaque mois la lettre d’un dénommé « Aarin Finis’n », baron et généralissime de son état. La première foi qu’il en reçut une, il crut à une farce de ses amis. Une vilaine plaisanterie pour se moquer de ses goûts prononcés en matière de littérature fantastique. Mais les lettres se multiplièrent… A travers elles, Miren découvrit un monde médiéval - le monde de ses rêves - dans lequel son correspondant était l’une des personnalité les plus éminentes. Indiv’n! Comme ce nom le faisait rêver! Avec joie, chaque moi, il dévorait les nouvelles fraîches de ce lointain comté, avec son lot d’intrigue et de trahisons… Il serait donc le descendant d’une lignée de « dessinateurs »… des sortes de magiciens surpuissants venant d’Indiv’n. Les Ashmir’n… D’ailleurs son nom venait de là… Ashmir’n devint Ash Miren, le nom de son « illustre » ancêtre. Tout cela sonnait trop juste pour être faux. Alors, Antoine décida d’aller se renseigner sur ses origines. Ayant été adopté par l’ami d’enfance de son père, après la mort de ses parents, assassinés par une faction extrémiste lorsqu’ils étaient partis en voyage de noce, il ne savait pas vraiment d’où il venait. Ash Miren existait vraiment! Il avait émigré en France, au début du siècle passé, et venait d’un pays non mentionné! Tout se tenait! Ensuite, il avait fait les quatre ans de la Boucherie Mondiale sans périr! Comme par magie…
Un jour il avait invité Thomas chez lui, et ce dernier tomba sur l’une des lettres… Pour rattraper la chose, Antoine lui avait fait croire que c’était lui l’auteur, bien évidemment…
- Alors comme ça tu t’ennuies autant que moi dans cette « fête »? Demanda la jeune femme.
- Et bien… A part ton frère, je ne connais presque personne ici, et je ne supporte pas la musique…
- Tu écoutes quoi?
- Je suis plutôt rock…
- Ah oui? Qui es ton artiste préféré?
- Préféré, je vais avoir du mal a te dire, mais pour me remonter le moral, rien de mieux qu’un bon Springsteen!
- Je suis on ne peux plus d’accord avec toi! Je garde une préférence pour l’album « The Rising » qui est un chef d’œuvre point de vue orchestration… Etrange qu’on ne se soit pas rencontré plus tôt!
- Et bien… tu n’es pas au bahut, il me semble… nan? Lança Antoine.
- Non… C’est à cause de mon… fréquent absentéisme… fit-elle, distraite, caressant de sa main droite, la gauche.
C’est là qu’il la vit. Une fine cicatrice de plusieurs centimètres de long. Qui était cette fille?
- Mais j’ai passé le brevet dans ton collège et j’ai obtenue la mention très bien. L’ an prochain, je vais au même lycée que toi et Thom… Repris Nathalie.
- Ce serait plutôt étrange de se retrouver dans la même classe, frère et sœur…
- Ce sont des choses qui arrivent…
Le descendant des Ashmir’n sourit.
Il vida d’une traite son verre de bière et resta un instant pensif.
La sœur de son meilleur ami mit rapidement court à ses rêveries :
- Tu as une lettre sur toi?
- Pardon?
- Une de tes lettres…
- Ah… non… désolé…
- Ce n’est pas grave, mais j’aimerais bien qu’un jour, tu m’en lise une… Il parait qu’en Français, tu en as mis une dans une rédac et que tu as fait fureur!
- Oui… la prof était sidéré! Répondit-il en riant. Moi qui d’habitude suis relativement mauvais dans cette matière… Tu es vraiment intéressée par ces lettres?
- Oui… Je dois… vérifier quelque chose… Répondit-elle, pensive.
- Quoi?
- Et bien… j’ai, il y a un peu prêt un an, rencontré une jeune femme étrange qui m’a parlé de toi… Elle m’a raconté une histoire un peu similaire à celle que mon frère m’a résumée de tes lettres, Ashmir’n…
- Je…
- Ne serait-ce pas elle la rédactrice de ces lettres?
- Non. C’est un homme… Un dénommé Aarin Finis’n. Je… Je ne l’ai encore jamais révélé à personne, de peur de me faire prendre pour un fou! Tu as bien mauvaise influence sur moi!
- C’est mon rôle! Lança-t-elle hilare. Elle se reprit très vite. Je te jures, j’en parlerais à personne d’autre…Tout s’explique… Siona Asimir est très proche du baron qui t’a envoyé ces lettres…
- Siona… Je n’ai entendu ce nom que dans un livre… Etrange. Enfin, il me semble… mais comme sais-tu tout ça sur moi… tu n’es quand même pas allé…
- En Indiv’n? Non! Bien sur que non! Mais Siona est devenue mon amie. La grande sœur que je n’ai jamais eue… Et ce dans le moment le pire pour moi. J’ai mit du temps à la croire, mais lorsqu’elle a commencé son petit numéro de magie, je n’ai pu que la croire sur parole!
- Elle a dessinée! S’exclama Miren.
- Oui… quelque chose comme ça… C’est dingue, toutes nos similitudes! On dois être deux dans ce foutu pays à connaître l’existence d’un hypothétique monde parallèle!
- J’y crois, moi.
- Et moi, je suis de trop mauvaise foi pour me faire à l’idée qu’il existe des hommes ailleurs que sur Terre! Rétorqua Galleck.
- Une autre Terre… Avec un autre Soleil et une autre Lune…
- T’es un rêveur, einh?
- Affirmer le contraire serait mentir. D’ailleurs, qui ne l’es pas? Rétorqua le jeune homme, très pensivement.
Elle ne répondit pas. Elle plongea seulement ses yeux dans ceux, saphir du jeune homme.
- Et toi, quel es ton rêve? Poursuivit-il.
- Sur le plan de ma vie, je l’ignore encore. Sur l’instant, je n’en suis pas certaine…
- Ah oui?
- Mais je n’ai pas envi d’en parler. Pas encore…

trop bienn! Je veux savoirrrrrrrrrr la suiteeeeeee!!!!

Eh bien moi ausssssssssssi!!!
Vraiment fantastique tout ça! Tant que ma tête n'explose pas de tous ces personnages yu est certains de m'avoir comme souteneuse (quand je le pourrai bien sur!).
En tous cas j'attend la suite avec hâte, pour ne pas dire impatiamment.
Mais...HORREUR (et stupéfaction) j'ai faillli faillir à te demander quand va être la suite!?! Une bonne chose de faite!

Merci merci^^ Je m'en vais tout de suite taper la suite...
Donc surement pour demain... ( avec de la chance^^)

EDIT : Pas de chance... il afura attendre ce week-end...

Le week-end???
Mais c'est dans 2, 3 jours
Voyons, voyons, ne soyons pas pessimistes, soyons plutôt optimistes! Après tout, 2 ou 3 jours d'attente c'est beaucoup moins long que si c'était dans une semaine ou pire, un mois!
En tout cas il faut savoir s'armer de patience dans la vie.
Bien que ce ne sois pas toujours plaisant d'attendre, n'est-ce pas?

Voila la suite^^
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Chapitre 3 :


Autant Nathalie Galleck était une élève réputée pour absentéisme chronique dû a des problèmes de santé, semblerait-il, autant Antoine Miren était un élève calme et régulier. Certains de mes collègues ont déjà eu a redire sur son comportement, mais il s’est toujours bien comporté lors de mes cours. Une seule chose reste indéniable, tout deux avaient un excellent niveau scolaire…
Mme Simon, professeur de Mathématiques, extrait du bulletin télévisé.


PARIS - MOIS DE MAI


- Nathalie!!!
Un rêve… Ce n’était qu’un maudit rêve…
Dire qu’elle était peut-être encore vivante!
La réalité et la douleur le rattrapèrent très vite.
Il examina avec dégoût sa blessure. Le sang avait coulé et coagulé sur tout le canapé. L’odeur était a peine supportable… La nausée lui vint. Encore heureux qu’Aela avait profité de son sommeil pour lui bander la jambe avec du matériel plus professionnel qu’un pan de tunique de mercenaire du Chaos décédé… D’un point de vu hygiénique, bien que le nouveau bandage soit totalement imbibé de sang, c’était bien mieux… Il en avait trop perdu pour envisager un quelconque mouvement. Il aperçut une lettre sur la table du salon, face à lui. Esnan était partie se procurer des médicament à la pharmacie. Pas la plus proche, pour ne pas trop éveiller les soupçons…
Qui était-elle?
Antoine était certain de l’avoir déjà vu, au moins une foi… Mais ou?
C’est alors qu’il tomba, non loin du cendrier qui, par ailleurs était vide, sur un paquet d’allumettes, d’un club mal famé. Le O’Malley! Bien sûr, c’était une des danseuses! Pourquoi ne l’avait-il pas reconnu plus tôt?
Non pas qu’il soit client de ce genre d’établissements, ou même autorisé à y pénétrer, mais l’un de ses récents « sauveur » l’avait planqué là, lors d’une soirée qui tourna plutôt mal…
Elle lui avait donc mentit!
Elle le pistait depuis aux moins trois jours!
Pour qui travaillait-elle? Vraiment pour Finis’n? Pas pour les mercenaires, ça c’était au moins certain… Pour la Marque? Pour les Revanchards? Pour les Hallemals? Pour elle-même? Pour qui?
La porte de l’appartement d’ouvrit soudain, après un cliquetis de serrure.
- Aela? Questionna Miren.
- Non. Répondit une voix masculine.
Le jeune Ashmir’n chercha une arme des yeux, mais ne trouva rien.
Trois hommes entrèrent dans la pièce et se tirent face à lui. Ils étaient vêtu de vêtement normaux, mais très mal assortis. La tension était presque palpable…
- Nous sommes des Combattants de la Lumière. Nous sommes venu ici pour vous sauver…
- Je croyais que les Hallemals avaient arrêtés de me prendre en chasse! Cracha Antoine.
- Les Hallemals, oui. En tout cas tous ceux qui obéissent à notre roi, Alan Sopav’n. Nous trois sommes les serviteurs de Taran Bav’n. Nous ne sommes pas t’enlever, ni même te protéger. Mais te prévenir. Aela Esnan est une femme très dangereuse… elle fréquente de terrible personnages…
- Ah oui?
Le Combattant de tête, un grand homme bien bâtit aux long cheveux blonds, lança une enveloppe sur la table, face à Miren.
Il l’ouvrit et découvrit son contenu.
Une petite dizaines de photographies prises dans un café parisien quelconque….
Sur ces photos se trouvait sa « sauveuse » et un homme. L’air rieur, les cheveux aussi sombres que sa tenue - une veste en jean et un pantalon du même type - lui arrivaient jusqu’aux épaules. Il avait une fine barbe bien taillée qui faisait juste le contour de ses traits presque doux. Antoine ne put s’empêcher de sourire. Au moins ce type avait un peu de classe. Ce n’était pas cet Hallemal avec la chemise dans le pantalon et la cravate mal nouée qui allait rivaliser avec lui!
-Qu’est-ce qui te fait rire, petit homme? Demanda une armoire à glace en retrait de ses deux camarades.
- Sais-tu au moins qui c’est? Fit le troisième homme, aux cheveux frisés.
- Absolument pas. Fit l’Ashmir’n, avec un sourire ironique.
- Dunadan Aram. Répliqua le blond, avec un air satisfait.
Un long silence s’en suivit. Le Combattant de la Lumière de tête était ravi de la réaction de l’adolescent… du moins celle qui croyait être!
- Je ne connais pas ce nom… Répondit Antoine, après un long moment de réflexion.
- Pardon?
- Je… J’ai cru entendre parler d’un type ayant la même allure et un nom similaire, mais qui est mort il y plus d’un an…
- C’est lui… la photo date un peu…
- Oh… et c’était ça, votre message préventif?
- Non! Les Vingt sont sortit de leur retraites dans la glaciers de l’Île du Nord. Ils sont très certainement déjà à tes trousses! Lança le titan.
- Cadeau empoisonné et involontaire de notre très cher Alan Sopav’n… Ajouta le frisé.
- Vous avez exactement quinze secondes pour disparaître de chez moi. Lança Aela, un étrange sceptre à la main, le sac de pharmacie dans l’autre.
- Mais… Fit le blond.
- Et merci pour les photographies, je les ajouterais à mon album de famille…
Les trois combattants jetèrent un ultime regard à Antoine, presque implorant, puis déguerpirent. Littéralement.
- Ils ne t’ont pas trop ennuyé?
- Ils m’ont bien fait rire… C’est vrai? Enfin pour… Aram?
- Oui. Je le connais depuis six milles ans… Fit-elle d’un air rêveur.
Joli métaphore. Ne put s’empêcher de penser le châtain. Mais cette femme est peut-être mon ennemi. Comme dot le proverbe « Les ennemis apparaissent souvent comme des anges »… Enfin, un ange avec un browning argent et ivoire qui a pulvérisé déjà trois mercenaires sans sourciller! Qu’avait donc dit Aarin Finis’n au sujet de Dunadan Aram? Ah oui! Il avait arrêté deux cent soldats presque tout seul, dans une plaine, et avait défendu une ville avec une poignée de paysans contre l’armée la plus puissante du monde et avait finit par être tué par Nadau Ramad’n, l’homme de main du baron, après avoir semé un chaos mémorable en participant à l’assassinat de la comtesse et en tuant un grand général… Mais alors… comment Aela pouvait être a la foi l’amie de Dunadan Aram et la petite amie de son assassin?
- Oh… pardon, je rêvais… il faux nous occuper de ta jambe! Lança-t-elle.
- Pour qui travailles-tu? Demanda calmement le descendant de l’illustre famille de dessinateurs.
- Pardon? Ah… je te l’ai déjà dit, pour le Renard Pourpre!
- Qui?
- C’est le surnom d’Aarin Finis’n… Une mauvaise blague, qui plus est… Mais il se laisse appeler comme ça.
- Alors comment peux-tu être l’amie de la victime et l’amante de l’assassin?
- La vie n’est pas bipolaire à ce point, Antoine. Dunadan Aram est mort. Il était très proche de moi… mais il n’est plus. Nadau Ramad’n est tout aussi proche de moi, sinon plus. Je lui en ai longtemps voulut pour ça, mais je lui ai pardonné…
- Qui sont les Vingt? Demanda Miren, sceptique, mais rassuré.
- Ils t’ont parlé d’eux? Et bien… je ne suis pas experte dans ce domaine… il faudra que tu demandes au baron, quand tu le verras. Bon… passons à ta jambe. Prends cette paire de ciseaux et découpe ton pantalon pour que tu puisses l’enlever sans trop avoir mal.
- Tu pourrais abréger mes souffrances?
- Non… après… Il faut être très prudent… la plaie pourrait s’infecter. Répliqua Esnan.
- Merci quand même! Et je ne sais comment te remercier, pour les médicaments…
- En prenant ces ciseaux et en faisant ce que je te dis!
Antoine saisit la paire et commença à découper son jean. Pendant ce temps, la jeune femme raconta ses péripéties.
- J’avais complètement oublié qu’on était Dimanche matin! La pharmacie était fermée! J’ai du faire plusieurs kilomètres à pied pour aller à la seconde ou un pharmacien était de garde. Je lui ai demandé du matos, mais le type m’a demandé une « ordonnance »… Ne pouvant m’en procurer une, j’ai du me tirer vite, avant que les flics ne rappliques… Morphine, sérum physiologique, lames chirurgicales… forcément, ça parait louche… Et avec les trois cadavres d’hier soir, la gendarmerie doit être aux affûts.
- Je vois… Comment as-tu donc fait pour aller me chercher tous ces produits alors?
- Et bien… ne me résignant toujours pas d’aller à la plus proche, je suis revenu à la première. J’ai « ouvert » la vitrine et suis allé me procurer tout ce dont j’avais besoin pour te guérir… Sans oublier de prendre un petit sac plastique! Ajouta-t-elle en souriant. Ensuite, j’ai couru jusqu’à l’appartement et, entendant des bruits de conversations, j’ai saisit mon bâton.
- Ton bâton? Tu veux parler du sceptre noir que tu tenais avec la grosse boule au bout?
- Exacte. C’est un bâton de magie. Je l’ai depuis que je suis toute petite… Héritage familial, en quelque sorte… Bon… passons à ta jambe, maintenant!

J'aime bien ce nouveau personnage , et j'ai hâte d'en savoir plus sur lui...Je trouve que c'est le meilleur début de la trilogie si je peux me permettre cette comparaison!^^

On va dire que c'est le premier personnage "normal", venant de notre monde... Je me suis dit qu'un passage important dans notre monde était essentiel... C'est de là qu'est né cette première partie qui résumera petit a petit les évennement qui se sont déroulés dans les deux précédents tomes, et entamera le résumé de l'année qui est passé entre la fin du tome 2 et le début ( dans l'Autre Monde) du tome 3, c'est à dire la Deuxième partie : "La Guerre Fratricide", ou l'on retrouvera tous les personnages des tomes précédents... moins ceux qui seront mort dans ce laps de temps... Mais je n'en dit pas plus, car ce serait gâcher la surprise.

Suite... flash back qui se déroule très peu de temps après la fin du tome II... enfin, vous verrez pourquoi^^
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Chapitre 4 :


Après l’incident terrible qui frappa ce petit lycée Nantais, les enquêteurs ont put mettre la main sur un groupuscule d’extrême droite nommé « Les Revanchards » dont le « numéro deux » est aujourd’hui sous les barreaux. Les forces de police retrouvent jours après jours de plus en plus de cadavres de ces néo-nazis, un peu partout en France. Bien que la majorité des enquêteurs optent pour une guerre entre faction politiques extrémistes, l’Inspecteur Franchina nous a confié que ce bain de sang pourrait être en rapport avec celui de Nantes…
Bulletin télévisé du 14 mai.


NANTES UN AN AUPARAVANT - MOIS DE MARS


C’était une bonne journée. Le professeur de mathématique était absent, ce qui lui donnait deux heures de moins dans la journée. Antoine Miren, contrairement à ses camarades de classes qui se ruaient au foyer pour jouer au billard ou au baby foot, décida alors de passer ces heures au parc, pour avoir un peu de tranquillité et lire un bon livre, loin de tous les tracas du lycée… En dix petites minutes, il le rejoignit et se posa sur un banc. Sur son banc. Face au petit ruisseau artificiel qui traversait le parc de part en part…
A l’écart des gens, dans le seul coin vert de cette foutue ville.
Quand les hommes comprendraient-ils le tort qu’ils causent à la planète? Quelle abomination ils étaient?
Antoine vivait dans un pays qui se ventait ouvertement d’être laïque depuis l’an 1905. En ces jours, plus grand monde croyait en un Dieu, divinité qui fut jadis obligatoire et considéré comme unique… Mais l’homme a toujours eu - et aura toujours - besoin de croire en quelque chose… C’est alors que le Dieu Science apparut, prodiguant sa sainte parole de corruption budgétaire, de recherche de l’Ultime Croissance pour assurer la continuité de ce temple. La théologie du chiffre était apparut et avec elle son unique vérité démontré… Mais les hommes ne voyaient-ils pas les prémices de l’orage? La science est l’art de l’exactitude, hors l’homme est tout sauf parfait. Une erreur est possible… Et plus l’humanité grimpera sur l’échelle technologique, pour dure sera la chute…
Antoine posa son sac à côté de lui, et en sortit un livre « Le Maître et Marguerite » de Boulgakov. Un vrai délice…
C’était la deuxième foi qu’il lisait cette oeuvre, mais il ne s’en lassait pas… Il fut rapidement agacé par le soleil qui brillait fortement, en face de lui… Fort heureusement, il avait prévu le coup et depuis une semaine déjà, se baladait avec des lunettes de soleil, plus pour le look que par réelle nécessité, étant donné que le printemps n’était pas encore arrivé…
Il les enfila et jeta un coup d’œil circulaire sur le parc.
Un jeune homme d’une vingtaine d’années sur un banc, de l’autre coté de la rive le regardait d’un air distrait.
Cela faisait trois fois dans la journée qu’il le croisait… ça faisait beaucoup! Trop pour une coïncidence!
Planté là, avec son air niais, il semblait attendre quelque chose… ou quelqu’un!
Heureusement qu’il portait ses lunettes, ainsi, l’épieur ne pouvait pas savoir qu’il était épié…
Qui est cet homme? Fait-il partit de ces forces de l’ombre dont le baron m’a parlé dans ses lettres? Après tout, l’Ombre Orientale vient de réapparaître après des siècles d’absences…. Il est normal qu’elle veuille se venger de ma famille et m’éliminer! Pourtant… ce type a eu trente-six occasions de me tuer… C’est pas la première foi que je vois dans les parages… Pour qui me file-t-il?
L’homme tourna la tête dans sa direction et la détourna rapidement, comme gêné. Croyait-il vraiment qu’il ne l’avait pas vu?
Mais… et si je devenais complètement parano? Qu’il s’agissait bien d’une coïncidence? Une seule réponse! La patience!
Une heure passa ainsi…
La tension atteignait son paroxysme
Antoine n’avait qu’une idée en tête : se lever et lui expliquer le fond de sa pensée… Hélas, si cet homme était bel et bien son ennemi, il serait dommage qu’il lui plante une lame quelque part… De plus, si il était innocent, la suite risquait de devenir embarrassante…
Soudain, un deuxième homme, habillé en veste de ville, vêtu d’un fedora aux bords larges et d’une cravate rouge alla s’asseoir aux cotés du premier.
Se serait-il trompé? Pourtant…
Pourtant le premier le montra du doigt! Plus de doutes, il fallait agir… et vite! Fort heureusement pour l’adolescent, la discussion entre ses « poursuivants devint houleuse et rapidement, ils ne firent plus attention à lui.
Miren en profita pour se lever et regagner le pont de bois, par-dessus le ruisseau, le plus proche, pour passer sur l’autre « rive ». Là, il se dissimula dans un petit arbuste, à quelques mètres seulement des deux protagonistes écoutant leur conversation.
- Alan Sopav’n t’a dit d’arrêter ton job, tu comprends? Il a promit de ne pas intervenir!
- Mais… Protesta le jeune.
- Il n’y a pas de mais qui tiennent! Tu encaissera ton chèque demain, et ce sera tout!
L’homme bien habillé, d’une quarantaine d’années, se leva et se tint face à son interlocuteur qui lui, était toujours assis sur son banc.
- S’il n’est rien d’autre…
- Si! Rétorqua l’homme assis.
- Pardon?
- Vous n’êtes pas comme moi! Vous n’êtes pas de ce monde! Malgré votre « gros chèque », je vais me retrouver au chômage!
- Ta mission aurait bien prit fin un jour…
- Et toi tu retrouveras la quiétude de ton lointain royaume, pendant que je chercherais du boulot, en crevant de faim! Mais j’ai ma petite idée sur…
Le quarantenaire retira sa veste tranquillement tandis que l’autre se lamentais. Soudain, à une vitesse sidérante, un coutelas apparut dans sa main, tombant de la manche de sa chemise et fut planter dans la gorge du français, incrédule. Tandis que ce dernier tentait d’appeler à l’aide, n’émettant qu’un incompréhensible gargouillis à peine audible pour Antoine, l’assassin le recouvrit de sa veste et l’allongea sur le banc, comme si il s’était assoupis. Il monta la veste jusqu’à son coup, pour que personne ne se rende compte de son décès… du moins, tant qu’il serait dans les parages…
Personne ne semblait l’avoir vu… Il n’aurait donc pas à courir jusqu’à son appartement et son globe porteur…
- Pourquoi? Fit une voix dans son dos.
Il se retourna rapidement, en position de combat, et fit face à un adolescent d’une quinzaine d’année : Antoine Miren!
- Parce qu’il allait vendre des informations précieuses à nos ennemis.
- « Nos »? Releva Antoine.
L’homme, le regarda, se ses magnifiques yeux gros pâles et sourit de cette question qu’il jugeait naïve.
- Je suis Hallemal… Nous veillons sur toi depuis presque trois ans… Tu es notre ultime espoir pour contrer le mal qui commence à se répandre, l’ultime Ashmir’n qui pourrait empêcher l’avènement de l’Ombre Orientale.
- Je suis dans le camp Indiv’n. Mon…tuteur… m’a dit de me méfier de vous. Et ça n’explique toujours pas le coup de couteau.
- Notre rôle jusqu’ici était de te protéger de la folie des mercenaires du Chaos. Hors, à cause d’une promesse faîte à Aarin Finis’n, le Roi a décidé de t’abandonner…
- Il a dut décider seul de mon avenir… Mais qui êtes-vous avec précision.
L’Hallemal sembla réfléchir un instant, puis offrit à l’adolescent un regard presque carnassier :
- Marakaï Jor’han. Hélas, tu sembles ne pas réellement prendre conscience de l’ampleur de la tâche qui t’attends…
- Je pourrais ne pas l’accepter… Fit Antoine avec un air de défi.
- Et condamner l’Humanité aux Ténèbres?
- Ténèbre et Lumière… Bien et Mal… Vous savez, dans ce monde, ce sont les pires tyrans qui ont invoqués ces motifs, pour produire exactement l’inverse du discours prêché… Lança Miren.
- Il semblerait que l’Ombre Orientale ait déjà pervertie ton esprit, jeune homme.
- Je peux vous assurer que non…
- Aux diables les ordres! La situation est désespérée pour les forces du Bien, il faut que tu viennes en Hallem!
Le quarantenaire posa ses grosses mains sur les épaules du jeune homme, avec un air paternel.
L’adolescent s’en dégagea vivement.
- Ne me touchez plus! Ja-mais!
- Tu dois me suivre! Répondit Marakaï, du tac au tac.
- Je refuses.
- Tu n’as pas le choix.
- Pardon?
- Je t’embarque avec moi. De gré, ou de force! Menaça Jor’han.
- Vous faîtes une grosse erreur… Lança très calmement l’Ashmir’n.
- Viens… Je n’aimerais pas user de violence avec un ami…
- Je ne suis pas votre ami. Cracha Antoine. Et je suis prêt à me battre pour ma liberté!
- Ne fais pas l’idiot!
- C’est votre dernière chance. Disparaissez à tout jamais ou je vous tues!
Coup de bluff… Si sa se trouve, cet idiot doit croire que j’ai les mêmes supers pouvoirs que mes ancêtres… je peux jouer là-dessus pour le faire partir… Par contre si il m’espionne depuis tout ce temps, il doit savoir que je ne me suis encore jamais vraiment battu et que je n’ai jamais tué personne!
En effet, il avait participé à quelques bagarres, mais jamais des très sérieuses. Il s’en était par contre toujours bien tiré… mais pas forcément de façon élégante…Après tout, c’est le résultat qui compte!
Ce type l’embarrassait, mais avait prit sa menace au sérieux. Ce Marakaï Jor’han était très certainement une machine a tuer : il avait tué l’autre pauvre type sans sourciller et avec trop de précision. Pas une foi il n’avait panique, même lorsqu’il l’avait interpellé. Si combat il y avait, ses seuls chances de réussite résidaient dans l’effet de surprise…
- Savez-vous ce qu’est un combat à la loyale? Fit Antoine, se rapprochant d’un pas.
- Pardon? Tu veux faire un duel pour ta liberté? Je…
- Savez-vous ce qu’est un combat à la loyale? Répéta Miren, effectuant un pas de plus.
- Tu veux que j’aille chercher les « fleurets »? Ironisa l’adulte.
- Savez-vous ce qu’est un combat à la loyale? Lança une foi de plus le descendant des Ashmir’n qui venait d’arriver à quelques centimètres seulement de son adversaire potentiel.
- Oui! Répondit agacé l’Hallemal.
Le jeune homme posa ses deux mains sur les épaules du tueur, presque en une accolade. Il ajouta néanmoins :
- Moi, non!
Joignant le geste à la parole, transformant son mouvement en une véritable prise de combat. Il agrippa ses deux épaules et s’en servit d’appuis pour lancer son genou droit avec le plus de force possible dans ses parties génitales.
L’homme, plié en deux, le regarda, les yeux grand ouvert et la bouche figée dans un rictus d’incrédulité, sans qu’aucun son ne sorte.
Nouveau coup de genou. De haut en bas. Il vint percuter le visage de Jor’han et son nez éclata en un craquement atroce. Il partit à la renverse et s’écrasa par terre.
Antoine en profita pour tourner les talons et prendre ses jambes à son coup.
Qu’importe ce qu’il lui avait fait : il n’y avait pas de témoins.
Il culpabiliserait plus tard…
Mais peut-être était-il mort?
Pourtant, ce qui comptait, c’était qu’il était vivant… Et en route pour le lycée et sa sécurité toute relative… sans oublier son sac, bien entendu!
Marakaï se releva tandis que l’adolescent quittait le parc, sans se retourner. Son nez était sévèrement cassé et le sang coulait sur son visage et tombait à grosses goûte sur l’herbe. Il tituba sur quelques mètres, totalement déséquilibré par les coups qu’il venait de recevoir et s’appuya contre un arbre, tandis qu’il récupérait.
Par Virrakham, le Damné! Ce jeune homme avait de la fougue! Il était parvenu à le surprendre, lui! Un soldat d’élite vaincu par un gamin de quinze ans! Quelle humiliation! Mais c’était une bonne nouvelle… Si il était parvenu à se débarrasser d’un adversaire aussi coriace que lui, il n’aurait plus vraiment besoin de protection… Sa mission était donc remplit. Qu’importe l’honneur, il pourrait rentrer chez lui, en Hallem, victorieux.

super...
vivement la suite,
j'adore les histoires qu'on découvre par flashs backs même si des fois ça met les nerfs à vif

Merci beaucoup!
Bientôt, les flash backs seront plus structurés ( plus un chapitre sur deux, mais parfois plusieurs chapitres d'affilé)

choouueettte mais à quand la suite???

Je viens de lire les 4 Chapitres que j'avais en retard. Oui, je suis en retard, donc deshonneur sur toute ma famille, jusqu'au lapin nain qui n'avais rien demandé..^^ Plus sérieusement, comme tu l'as dis toi même, c'est différent des deux premiers Tome, tout en étant aussi bien. Comme aika, j'aime un faible pour les histoires batit en flash-backs (moi même je pratique cette métode). Je dirais que c'est un bon début, assez mystérieux à mon goût. Je n'attend donc qu'une chose: La suite...^^

pauvre lapin nain... d'accord avec toi Arwena

Cool! Le tome 3! Bon, vivement la suite!

Rien à redire!
SUITE

Oulala, tout ces réactions!!! Ca me donne envie d'écrire la suite^^
Elle sera en ligne pour mercredi, je penses...

Qu'est-ce que je pourrais rajouter?
On attend tous/toutes la suite!

J'ai tapé une bonne moitié du chapitre aujourd'hui... Hummm pour ménager votre patience, je peux vous annoncer que l'on découvrira un nouveau personnage dans ce chapitre... Membre d'un ordre dont je n'ai pas encore réellement parler...

Qu'entend-tu par pas réellement parler?
Insinuerais-tu que tu as parlé voilé?

Huuuum... disons que je les ais cités, dans les chapitres précédents, et que j'ai déja parler beaucoup plus en détails d'un autre ordre, ayant le même nom et les même origines...
Non, plus clairement, vous n'allez comprendre de qui il s'agit vraiment que lorsque je-sais-pas-qui-encore fera un cour résumé sur eux... et sur les Cinq Ordres...
Uhuh, vous allez certainement être pas mal surpris par ce troisième tome et le nombre assez important de nouveaux personnages qui auront une espérance de vie pas mal réduite...
Oui, je le dit bien haut, cet ultime volume sera le plus bourrin de tous^^
Et bien, chasse à l'homme, guerre civile, invasion de grande envergure et siège d'une capitale, forcément, il risque d'y avoir pas mal de morts^^